“Ils font Nice” : chaque semaine, nos figures locales mises en vedette dans Nice-Presse.
Il fait partie des institutions de la vie nocturne à Nice. Depuis de nombreuses années, dans la vieille-ville, le Shapko est devenu un véritable repaire pour les musiciens et les amateurs. Rencontre avec Jean-Michel Palagonia, son gérant.
Racontez-nous le début de l'aventure…
Avant, ici, c'était une boîte de nuit, mais aussi un pub classique… En 2007, il a été repris par le saxophoniste Dimitri Shapko, qui voulait en faire un club de jazz. C'était vraiment axé sur ce genre musical. En 2014, j'ai racheté la structure.
J'en avais marre de ne pas trouver un lieu qui me correspondait, on voyait de l'électro de partout… En revanche, j'aimais beaucoup l'ambiance un peu "underground" du Shapko. Je tiens également l'Akathor sur le cours Saleya et le bistrot Rossetti dans le Vieux.
Que proposez-vous ?
C'est le lieu de rencontre et d'expression des musiciens niçois. Par exemple, les élèves du Conservatoire le fréquentent. Beaucoup d'artistes commencent ici, on peut donc dire que c'est un tremplin pour eux.
Certains grands noms se sont également produits ici. On reçoit des musiciens étrangers, parfois de New-York. Il y a eu Jacky Terrasson, le pianiste, et aussi l'un des frères de Michael Jackson. D'ailleurs pour l'anecdote, il était là mais il n'a pas pu se produire car sa sécurité n'a pas voulu. Paul Belmondo est aussi venu. Parfois certaines personnalités passent juste pour l'ambiance et écouter… D'ailleurs, Stéphane Benguigui, qui est malheureusement décédé, a fait une chanson sur le Shapko. Elle résume bien ce lieu.
Ici, on retrouve quels styles ?
La ligne directrice, c'est le jazz. On a voulu créer une ambiance comme dans les pubs new-yorkais, avec des briques, un peu en sous-sol… Comme un "vrai club de jazz", même si on a dû élargir un peu les genres…
On reste tout de même dans le rock des années 60, 70, la funk, la soul… Du "100% jazz" ne serait pas viable à Nice. La ville n'est pas assez grande. C'est une musique particulière, peut-être 10% des gens écoutent ce style ici.
Des souvenirs ?
Je pense que c'est tous les soirs finalement ! Il y a une ambiance, des gens qui se rencontrent… Ma plus grande fierté, c'est ce côté vraiment hétéroclite. Tout le monde se mélange. Il y a vraiment de tout, comme des personnes de 60 ans qui échangent avec des gamins de 20 ans, ou des musiciens avec des ouvriers… Cette émulsion se crée chaque soir. Les profils sont variés mais la passion est la même. D'ailleurs, on a également mis la scène au centre : les musiciens sont proches des spectateurs.
Et pour la suite ?
On continue comme ça, on ne change rien !
En savoir +
- 5 rue rossetti
- Ouvert, du 7 jours sur 7 de 22 h à 4 h 30
- Sauf le samedi, de 22 h à 5 h 30
- Pour plus de renseignement, c'est par ici
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