“Ils font Nice” : chaque semaine, nos figures locales mises en vedette dans Nice-Presse
Depuis son plus jeune âge, Vincent Povigna participe à la création des chars pour le Carnaval de Nice. À vingt-deux ans, il continue de faire rayonner cet événement unique, accompagné par toute sa famille.
Comment êtes-vous arrivé dans ce milieu ?
Vincent Povigna : “J’y suis depuis que je suis enfant ! J’ai commencé avec du papier, la colle… Tous les petits endroits où les adultes ne pouvaient pas passer dans les chars, j’y allais. Je représente la cinquième génération de la famille à travailler au Carnaval de Nice.
Au collège et au lycée, je venais vite ici, dès que je le pouvais, pour aider. Ça a toujours été comme ça. Depuis mes dix-huit ans, j’y travaille.
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Ma spécialité, c’est tout ce qui touche à l’électricité. Par exemple, cette année il y a des automates sur trois chars : je les fait bouger avec une télécommande sans fil.
Que proposez-vous pour cette édition ?
On s’est occupés du roi et de la reine mais ce n’est pas tout !
On a aussi fait le marionnettiste, le dragon chinois, le cygne… On a réalisé de beaux chars. Au total, seize sont présentés : notre famille en réalise dix. Les grands-parents, les oncles, les tantes, les parents et les petits enfants… Tout le monde participe, on est un paquet !
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Vos meilleurs souvenirs ?
Voir toute ma famille travailler dans ce monde là ! Mais aussi le moment où on présente les chars pour la première fois. Chaque année, on scrute le regard des gens pour voir leurs réactions. C’est comme ça que l’on réalise si on a réussi, ou pas.
Cette année, tout le monde est venu nous féliciter et nous dire que nos créations sont très belles. C’est important pour nous d’entendre ça, après tout le travail que l’on a fourni.
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Que pensez-vous de l’évolution du Carnaval ?
Elle est importante, notamment au niveau technique. Depuis cinq ans, on a un robot. Par exemple, le sculpteur Gérard Artufel mettait à peu près deux semaines pour faire la tête du roi, avec cette technologie on peut le sortir en trois ou quatre jours !
On a aussi un scanner 3D qui permet de réaliser de vrais visages, et un bureau de designers à la Halle Spada.
Des projets ?
Quand cette édition sera terminée, on commencera à préparer celle de l’année prochaine ! Dans tous les cas, j’y serai jusqu’à ma mort. Le Carnaval, je l’ai dans la peau.
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