Dans notre ville, mais comme partout en France, la tension locative a atteint un stade critique. C’est ce que démontrent les résultats d’un baromètre du magazine Capital.
Pour celles et ceux qui suivent d’assez près ce qui se passe sur le marché de l’immobilier niçois, ce ne sera pas une surprise, mais plutôt une confirmation.
En collaboration avec le spécialiste Yanport, Capital a publié les résultats de sa dernière étude sur le phénomène de tension locative qui gangrène actuellement la France.
Avant de nous intéresser au "palmarès" de ce baromètre, faisons d’abord un point sur la méthodologie. Pour bâtir ce classement, Yanport a analysé l’évolution les annonces de locations immobilières sur les principaux portails : SeLoger, Leboncoin, PAP, Immonot, Logic-Immo, ParuVendu, mais aussi directement chez les agences.
Une fois les données collectées, trois indicateurs sont créés : le volume d’offres, leur durée de publication moyenne et le nombre d’annonces dont le loyer a été révisé au cours des trois derniers mois.
Tout cela est ensuite comparé trimestre par trimestre depuis 2016. Si les valeurs s’éloignent de la moyenne sur le long terme, c’est alors un signe que le marché se tend ou se détend. On observe ainsi la façon dont il change dans le temps.
La situation est très tendue à Nice
Et le moins que l’on puisse écrire à ce sujet, c’est que Nice, à l’image de nombreuses autres grandes métropoles de l’Hexagone, vit une véritable pénurie des biens à louer. Une situation presque extrême, comme nous l’évoquions début septembre, qui se traduit par indice de tension locative grimpant à 4,82 sur 10 au deuxième trimestre 2023.
Un chiffre alarmant, le deuxième moins bon du pays derrière le 16e arrondissement de Marseille, mais nous y revendrons plus tard (6,55/10). Pour la capitale des Alpes-Maritimes, le taux a augmenté de 2,91 points en un an.
Aujourd’hui, les étudiants et les ménages ont de plus en plus de mal à trouver un logement, principalement en raison de la réduction de l’offre, qui s’explique par l’actuel blocage du marché immobilier. Celui-ci est dû notamment à la forte remontée des taux de crédit depuis plusieurs mois, empêchant ceux qui le souhaitent d’accéder à la propriété. Ces derniers restent alors plus longtemps locataires de leur habitation, pendant que la demande elle, grandit encore et encore.
Marseille tout en haut du classement
La Région Sud n’échappe à ce constat, à l’image de Marseille, dont la plupart des arrondissements s’y trouvent, comme nous l’indiquions plus haut, avec en tête de liste le 2 et le 3e, en plus du 16e.
Mais outre la cité phocéenne, on voit que Toulon (4,08 sur 10, plus 1,44 point) et Aix-en-Provence (9,92 sur 10, en hausse de 1,97 point) arrivent également dans le haut du tableau, un signe de la galère rencontrée par les demandeurs en Provence-Alpes-Côte d’Azur.