Insécurité et insalubrité rythment la vie de certains habitants du quartier Louis Braille, à l'Est de Nice. Face à une peur constante ravivée par de récentes fusillades, les résidents tirent la sonnette d'alarme.
C'était en décembre 2021. Trois fusillades éclataient non loin du boulevard Louis Braille.
Comme nous l'expliquions dans un précédent article, le 20 décembre, en pleine après-midi des coups de feu étaient tirés près de l'arrêt de tram Pont-Michel.
Le 19 décembre déjà, une série de tirs était entendue non-loin de cette zone.
Fort heureusement aucun blessé n'a été recensé dans ce qui semblait être une tentative d'intimidation sur fond de trafic de drogue. Cependant quelques balles perdues ont causé des dégâts dans des appartements.
Le jour de la Saint-Sylvestre, Nice-Presse vous confirmait un nouvel incident. Là encore, plusieurs balles se sont logées dans des bâtiments du quartier Louis Braille.
"Tu vas te faire massacrer"
Face à cette déferlante, les riverains appellent les autorités à agir.
"Etre une femme seule avec deux enfants en bas âge c'est compliqué, j'ai pas de sécurité, je ne dors pas bien la nuit. Mes filles ont eu très, très peur des coups de feu" témoigne une mère de famille au micro de nos confrères de BFM Nice Côte d'Azur.
Un témoignage anonyme par peur des représailles. "Tu ne dois parler de ça à personne, sinon tu vas te faire massacrer ou agresser. On ne se sent pas en sécurité" confie un autre habitant.
À l'occasion d'un entretien publié dans nos colonnes le 7 janvier, Christian Estrosi évoquait ces fusillades.
Pour l'édile, "les trafiquants sont énervés à propos de toutes les batailles que nous gagnons. Nous n’avons pas d’échec (…) et je ne lâcherai rien."
La 5 janvier, un nouveau point de deal avait été démantelé à Nice-Est. Une opération à ajouter aux 40 autres déjà menées depuis deux ans.
Contactée par Nice-Presse, la préfecture des Alpes-Maritimes, n'a pas souhaité répondre à l'appel à l'aide de ces habitants.
Pas plus qu'Anthony Borré, premier adjoint au maire et président du bailleur social Côte d'Azur Habitat, concernant "l'insalubrité" des logements.
En décembre dernier, des dealers installaient un barrage de contrôle en travers d’une rue, là encore, de Nice-Est, pour garder un oeil sur les allées et venues, en toute illégalité. La préfecture n'avait pas donné suite à nos questions.