Le maire va serrer la vis pendant les vacances d'hiver. Alors que "le taux d’incidence a bondi de 60% dans le département depuis la fin décembre", a-t-il souligné dans nos colonnes, Christian Estrosi a demandé que des mesures restrictives soient prises pour éviter un afflux de touristes en février.
Il s’est ainsi entretenu avec le préfet des Alpes-Maritimes le 13 janvier “afin qu’un arrêté d’interdiction des locations saisonnières soit pris sur le territoire de la commune pour les vacances d’hiver”.
Tout en ajoutant, sans ambages : “Si l’État refuse de le faire, la Ville de Nice prendra un arrêté municipal”.
Cette décision fait bondir l'ancien conseiller municipal et président de Nice au Coeur Patrick Allemand.
Qualifiant de "blague" cette annonce du maire, le socialiste a ironisé sur ces nouvelles restrictions : "Faudrait-il que les touristes aient envie de venir dans la ville la plus infestée (sic) de France!"
Dans les Alpes-Maritimes, la situation est préoccupante depuis la fin décembre. Le nombre de patients COVID hospitalisés a dépassé les 600 personnes cette semaine, tandis que notre taux d'incidence départemental, 465, surpasse largement la moyenne nationale (186).
"Il fallait quand même oser, ajoute-t-il. Il est quand même paradoxal que le maire de Nice refuse d'accueillir les touristes alors qu'il a développé l'économie de la ville et tout misé sur le tourisme au point d'en refaire une mono-industrie, de vouloir agrandir le terminal 2 de l'aéroport, démolir Acropolis pour accueillir des événements encore plus grands… Comme si rien n'allait changer après la pandémie !"
C'est en tout cas des congés qu'ils ne passeront pas ensemble.
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