D’après la page Instagram “Balance ton Bar Nice”, les pompiers ont dû intervenir à quatorze reprises dans cette boîte de nuit azuréenne pour secourir des personnes droguées à leur insu. Ce que le SDIS 06 ne confirme pas.
Depuis le 16 février, les boîtes de nuit peuvent rouvrir leurs portes. Un véritable soulagement pour ce monde de la nuit privé de travail pendant des mois. Sauf que l’ambiance de fête n’est pas partagée par tout le monde… Plusieurs témoignages anonymes sont apparus sur les réseaux sociaux, avec le mouvement “Balance ton bar”.
L’antenne niçoise a relayé sur Instagram l’information selon laquelle les pompiers auraient dû intervenir à de nombreuses reprises pour secourir des jeunes femmes ayant été droguées au High-Club, le soir même de la réouverture.
“Le pompier m’a dit qu’ils avaient récupéré quatorze personnes qui ont été droguées au High ! Il faut que (cette discothèque) et les autres boîtes prennent conscience de la gravité de ce qu’il se passe dans leurs établissements et agissent au plus vite pour protéger leur clientèle” est-il ainsi noté.
Nice-Presse a cherché à vérifier ce témoignage. Sollicité cette semaine, le pôle communication du SDIS, le Service départemental de secours des Alpes-Maritimes, ne confirme pas : “il y a eu 97 interventions de notre part la nuit du 17 au 18 février sur l’ensemble du secteur niçois. Mais nous n’avons pas eu quatorze interventions situées à la même adresse.”
La réponse de la discothèque
Eric Durand, directeur du High Club nous répond également. D’après lui, les secouristes ne sont pas venus à “quatorze reprises” comme l’avance “Balance ton bar”.
“Jeudi dernier, il y a eu cinq interventions : quatre pour des personnes en état d’ébriété et une pour quelqu’un qui avait fait une crise d’angoisse, sans doute à cause du monde” rapporte-t-il.
Impossible de savoir toutefois si sur les quatre “personnes alcoolisées” certaines n’ont pas été tout de même droguées. D’autres ont également pu l’être sans pour autant prévenir les pompiers.
Dans un communiqué de presse, le High Club rappelle que des protège-gobelets sont mis à disposition sur demande des clients pour éviter au maximum les “personnes mal intentionnées”.
Il a également été indiqué que le personnel de la boîte est “régulièrement formé pour gérer les diverses situations et difficultés”. Celui-ci veillera désormais à ne plus faire entrer les personnes qui consomment de l’alcool dans la file d’attente.
La boîte de nuit azuréenne a fait le plein jeudi dernier, l’entrée étant gratuite et tous les verres abaissés au tarif étudiants. Cela a attiré plus de monde que prévu, avec 2.000 clients dans la foulée.
En une semaine, la page Instagram “Balance ton Bar Nice” a posté pas moins de six témoignages glaçants sur de prétendues agressions commises dans des discothèques de notre territoire.
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