L'économie niçoise a bien tenu pendant la crise sanitaire. Le taux de vacance ne dépasse pas les 7%, et le tissu local reste solide, avec 6.000 enseignes. "Aucune fermeture" pendant le Covid, assure la mairie. On fait le point sur les grands dossiers du moment avec Franck Martin, l'adjoint au maire chargé des commerces, des marchés et de l'artisanat.
Comment vos nos commerces en ce début d'année, et que disent les projections à court terme ?
Tout ce qui est "maison", ça travaille. Le textile, c'est beaucoup plus compliqué, comme un peu partout ailleurs. Les soldes se sont très mal passées cette année. La braderie de Carnaval que l'on organise bientôt permettra aux magasins de destocker, et d'attirer du monde en jouant les prolongations.
Pour 2022, on essaie d'être optimistes : on a passé le plus dur, et la vie reprend. Les réservations de vacances dans la Métropole, malgré l'enneigement assez faiblard, marchent bien.
Combien de temps faudra-t-il pour retrouver une activité similaire à celle que nous avions avant le coronavirus ?
D'après les échanges que j'ai pu avoir avec l'Aéroport Nice Côte d'Azur, tant que nous n'aurons pas retrouvé tous les vols, au plus tard 2023-2024… On attend la pleine reprise pour l'année prochaine.
Comment vont nos marchés, après deux ans de Covid ?
Ils nous remercient de leur avoir offert le domaine public, puisqu'ils ne paient pas depuis le départ. La fréquentation des marchés a baissé de nouveau en ce début d'année. Ça ira mieux avec Carnaval, et ensuite.
Le Port Lympia va être transformé ces prochaines années. Quels commerces doit-on y trouver demain ?
Les deux hôtels qui arrivent (Village Garibaldi et Palais Segurane, ndlr) vont attirer un flux touristique permanent qui manque à la zone. Le Port n'est pas, aujourd'hui, une destination. Ce sera bientôt le cas.
On a de bons restaurants, mais il leur faut une meilleure communication. De même, il faut trouver une enseigne phare, dans le textile par exemple, qui emmène du monde.
Qu'apportera Iconic, prévu pour fin 2022, au coeur de ville ?
Ça va être énorme. C'est très attendu dans ce quartier, même si le projet a pu choquer au départ. Je ne peux pas citer les marques, mais nous retrouverons des boutiques de textile, de la maison, de la restauration… Ce seront des enseignes inédites à Nice.
Le quartier trouve une nouvelle vie, un nouveau départ. À Notre-Dame, on attire de l'activité, notamment liée à la French Tech, qui change son image.
Et Park Avenue, près du jardin Albert-Ier ?
Ce sera le premier bel hôtel 5 étoiles luxe de la ville. Il est prévu pour 2023, avec des boutiques haut-de-gamme (groupe Kering, Chanel,…) un beau rooftop, un restaurant étoilé. Il sera générateur de flux, avec une clientèle qui nous fait parfois défaut.
Nice-Ouest est très identifié "affaires, congrès". Quels commerces veut-on attirer là-bas ?
Ikea va ouvrir le 11 mai. 300 logements ont été construits. En pied, nous avons 24 cellules commerciales : on cherche de la proximité (coiffeurs, équipement, maison, restauration…). On doit conserver notre côté village.
Certains craignent que l'arrivée du Ikea "nuise" au centre-ville. Qu'en pensez-vous ?
Pour les commerçants, ce n'est plus une concurrence. Ça ne va pas dévitaliser le centre. Ceux qui voulaient d'un Ikea allaient à Toulon. Avoir un magasin pareil à Nice, c'est très positif. Nous allons attirer une nouvelle clientèle. Laquelle aura à disposition la T3 du tram pour poser la voiture et aller découvrir la Promenade des Anglais.
Où en est le dossier de la Gare du Sud ? On la sait en grande difficulté.
La procédure est en cours avec les avocats, mais je ne peux pas en dire plus. Impossible de donner une date.
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