Deux jours après le début de l’offensive russe et une manifestation plus tard, l’Hôtel de Ville de Nice s’est enfin paré des couleurs ukrainiennes.
La mairie de Saint-Laurent-du-Var a hissé le drapeau du pays attaqué quelques heures après le début de la guerre, jeudi 24 février. Il aura fallu attendre ce samedi 26 pour que nous fassions de même à Nice. C’est une vingtaine de manifestants réunis vendredi qui ont pu l’obtenir, comme le rapporte Actu.fr.
Faut-il y voir une frilosité à l’idée de déplaire aux Russes, avec qui Nice entretient d’importantes relations, comme on a pu le lire sur les réseaux sociaux ? Il est vrai qu’à l’occasion d’une visite officielle à Moscou en octobre dernier, bien avant l’opération militaire menée contre l’Ukraine, Christian Estrosi avait estimé, “dans un discours de vérité”, que l’UE et la France ont commis “une faute politique et économique” au sujet de leur relation avec la Russie, dans le contexte de la crise énergétique. Une position iconoclaste, puisqu’il s’agit du message inverse de celui adopté par le Quai d’Orsay.
Mais sans formaliser son soutien par l’installation d’un drapeau dans un premier temps, le maire de Nice notait jeudi avec clarté que, « à court terme, tous les efforts doivent être déployés pour que soit mis fin aux hostilités et pour que les vies humaines soient épargnées. L’intégrité territoriale de chaque État est la base de la charte des Nations Unies. Elle doit être respectée. »
L’édile applaudissait également la « déclaration d’une grande responsabilité » du président de la République Emmanuel Macron, qui a promis « une réponse ferme et déterminée ».
À Cannes, la mairie de David Lisnard a également affiché les couleurs d’un soutien sur sa façade, tout en lançant une collecte de produits de première nécessité à destination des Ukrainiens. L’accueil de réfugiés est “à l’étude”.