Dimanche, par deux fois, les Niçois et les Niçoises ont manifesté contre l’antisémitisme et pour les valeurs de la République. La présence d'élus du Rassemblement national et de Reconquête, le parti d'Eric Zemmour, a fait parler, ici comme ailleurs.
A l’image des rassemblements qui ont eu lieu un peu partout dans l’Hexagone le dimanche 12 novembre, une partie de la ville de Nice s’est réunie, non pas une fois, mais à deux reprises, le matin et l’après-midi.
Ces manifestations ont été organisées sur le territoire national à l’appel des présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat dans l’optique de se dresser face à la recrudescence d’actes antisémites, notamment depuis l’attaque d’Israël par le Hamas le 7 octobre dernier.
Selon la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), 1.200 actes à l’encontre de la communauté juive ont été recensés en un mois.
Le premier regroupement s’est tenu devant le monument du Centenaire, sur la promenade des Anglais. Celui-ci était à l’initiative du maire niçois, Christian Estrosi. Un large spectre de politiques était au rendez-vous, avec des élus allant de l’extrême gauche, les communistes, à l’extrême droite, Reconquête.
On note aussi que le Préfet, Hugues Mouthouh, et le président maralpin du Conseil représentatif des institutions juives de France étaient présents. En revanche, Eric Ciotti, dirigeant des Républicains, se trouvait à Paris.
Plus de 3.000 personnes pour le premier rassemblement
A la tribune, face à un parterre d’au moins 3.000 personnes, plusieurs représentants se sont exprimés, dont Christian Estrosi et Charles Ange Ginésy, président du conseil départemental des Alpes-Maritimes.
Un peu plus tard dans la journée, d’autres Azuréens et Azuréennes ont répondu à l’appel des édiles de Cannes, David Lisnard, également président de l’Association des maires de France et de Grasse, Jérôme Viaud.
Ce rassemblement a eu lieu devant une foule moins importante, 600 manifestants environ d'après la police (plutôt 1.200 en réalité), sur le parvis du palais sarde.
Lors de ces deux événements, le mot d’ordre et l’état d’esprit étaient globalement les mêmes, à savoir l’unité républicaine.
Aucun représentant musulman annoncé
Fait remarqué, la présence Philippe Vardon, conseiller régional, municipal et métropolitain appartenant à Retrouver Nice et encarté chez Reconquête. Face à de nombreuses critiques, celui-ci s’est justifié sur X (anciennement Twitter) en affirmant qu’il était "exactement, là où" il devait être, c’est-à-dire "aux côtés de mes compatriotes juifs". Enfin, ajoutons qu’aucun représentant musulman n’a été annoncé à la tribune. Une discrétion que Christian Estrosi avait déjà dit "regretter" le 7 novembre dernier, au cours du dernier conseil municipal.