Cette semaine, deux opérations de soutien aux personnes retenues par le Hamas ont eu lieu dans notre ville. Le rassemblement citoyen Viva ! souhaite qu'autant soit fait pour le peuple palestinien.
Cela fait désormais 21 jours que le conflit entre Israël et les terroristes du Hamas a pris une nouvelle fois un tournant dramatique pour les habitants des territoires israélien et palestinien. Le 7 octobre, le groupe islamiste a lancé une offensive contre l'Etat juif depuis la bande de Gaza. En réponse, ce dernier a contre-attaqué à son tour.
Depuis, cette guerre a fait plusieurs milliers de victimes dans les deux camps. Outres les morts, on recense aussi des otages. Lors de son assaut, le Hamas a en effet capturé plus de 200 civils et militaires.
En soutien aux personnes retenues par le mouvement palestinien, la Ville de Nice a approuvé et encouragé deux initiatives cette semaine, comme on a pu le voir sur les réseaux sociaux du maire, Christian Estrosi.
Une opération de la mairie et une autre du CRIF
Depuis mercredi 25, on peut observer des visages des enfants israéliens captifs sur les panneaux d’affichage de la commune. Cela est organisé dans le cadre de la campagne #BringThemHome (Ramenez-les à la maison, NDLR).
On y aperçoit entre autres un nourrisson de 9 mois, un adolescent de 12 ans avec son chien, ou encore une fillette de 5 ans. Sur les écrans, les noms et l’âge de ces jeunes. Cette action est l’œuvre du réalisateur israélien Ari Folman, à qui l’on doit notamment le film "Valse avec Bachir". Pour ce faire, il a recueilli les témoignages en vidéo d’une quarantaine de familles d’otages.

Le lendemain, le 26, en lien avec cette opération, le CRIF Sud-Est, le Conseil représentatif des institutions juives de France, a lui-même entamé une action. Au square Yitzhak Rabin, des poussettes étaient disposées avec à l’intérieur, des affiches montrant les visages de prisonniers du Hamas. Un message appelant à se mobiliser afin qu’ils retrouvent leur liberté et leurs proches :
Viva ! dénonce "un traitement totalement déséquilibré du conflit"
Mais pour le collectif de gauche Viva!, la capitale des Alpes-Maritimes "affiche un traitement totalement déséquilibré du conflit israélo-palestinien", ce qui, selon lui, "ravive inutilement les tensions", peut-on lire dans un communiqué paru ce jeudi.
Le rassemblement citoyen rappelle que le drapeau d’Israël flotte à l’entrée de la mairie et évoque les initiatives citées plus haut tout en regrettant "qu’il ne soit fait état d’un souci équivalent pour les civils palestiniens".
En plus de la collectivité niçoise, le préfet du département est lui aussi pointé du doigt. Il lui est reproché d’avoir autorisé les démonstrations de soutien envers la nation israélienne, et de l’autre côté, d’avoir "interdit toute manifestation pour la solidarité avec le peuple palestinien et pour la paix".
"Tenter d'imposer une pensée unique est une faute lourde"
Ainsi, Viva ! "proteste contre ce traitement partisan de la part du maire de Nice et contre ce déni de la part du préfet". Le groupe poursuit en affirmant que "tout est mis en place pour que l’expression d’un positionnement différent devienne un acte illégal, favorisant le ressenti et le sentiment du deux poids deux mesures".
En conclusion, la formation politique note que "tenter d’imposer aux Niçoises et aux Niçois une pensée unique sur ce conflit est une faute lourde". Elle appelle à "défendre les populations civiles" des deux camps, mais aussi "la paix, la décolonisation des territoires occupés, ainsi que le droit du peuple palestinien à l’autodétermination."