Dans la presse cette semaine, l'ancien maire de Mandelieu-la-Napoule passe à la sulfateuse celui de Nice, mais aussi… son propre parti.
Henri Leroy poursuit sa sécession avec Les Républicains. Et dans la guerre Estrosi-Ciotti, relancée depuis quelques semaines, il a choisi son camp, sans aucune subtilité.
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C'est dans les colonnes de nos confrères de Valeurs actuelles - nouveau repaire des élus azuréens - qu'il n'a pas ménagé ses coups à l'égard du maire de Nice.
Comme le rappelait mollement Dominique Estrosi-Sassone en juin, c'est en deuxième position sur la liste LR qu'Henri Leroy a été réélu aux sénatoriales fin 2020. Ce qui ne l'empêche pas d'estimer dans le magazine conservateur daté du 14 octobre que son parti serait devenu celui "des notables centristes", comme l'a décrit Éric Zemmour.
C'est ensuite au bulldozer qu'il roule sur les dernières initiatives de Christian Estrosi. À propos de la formation "La France Audacieuse", le sénateur LR balaie une "gesticulation politicienne pour satisfaire des égos personnels".
"(Il) ne sera jamais Premier ministre. Qui peut penser qu'il en a les qualités, à part lui ? (…)" Lequel a rappelé qu'il n'avait aucune ambition ministérielle le 6 octobre sur BFMTV.
Avant de conclure : "personnellement, j'aimerais qu'Éric Ciotti lui succède à Nice. C'est un homme de conviction, qui dit ce qu'il fait et qui fait ce qu'il dit (la devise du maire actuel, ndlr), en restant sur sa ligne et en l'assumant". En 2019, Éric Ciotti avait sérieusement envisagé de ravir le siège de son ancien mentor, avant de reculer face à de mauvais sondages.
Ces attaques ne surprendront pas grand monde à droite. Pendant les régionales, dans un coup de pied de l'âne qui avait fait polémique, Henri Leroy avait complimenté le RN Thierry Mariani, en qualifiant Renaud Muselier, le candidat de la droite, de "traître". Pierre-Paul Léonelli, le patron de la majorité (Républicains et centristes) avait tempêté, mais aucune sanction n'avait été prise.
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