Les villes les plus attractives de France sont confrontées à l'appétit des investisseurs du locatif saisonnier, qui se tournent vers les commerces de proximité qui ont baissé le rideau après le Covid.
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Commerces fermés et bureaux pas loués seront-ils chez nous les nouvelles proies d'Airbnb ? À Nice, on compte déjà 12.500 annonces pour de la location de courte durée. Mais la multiplication des évènements hautement attractifs dans la capitale des Alpes-Maritimes (compétitions sportives, salons, sommets…) multiplie la demande.
Les élus parisiens redoutent que les investisseurs se jettent à présent sur les bureaux, puisque la réglementation actuelle est plus que leste au niveau national. Elle l'est aujourd'hui davantage pour les petits commerces, dont la transformation est encadrée.
Dans Paris-Centre, un magasin sur huit a tout de même été transformé en meublé touristique entre 2020 et 2022, relaie Capital.fr. À Marseille, où les règles locales sont différentes, le débat fait déjà rage. Et chez nous ?
Pour ce qui est Nice, "il y a d'autres règles d'urbanisme. A Paris il suffit d'une déclaration" nous répond Anthony Borré, adjoint au maire chargé du logement, dans une interview datée du 12 mai.
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"Ici, les propriétaires doivent déposer des demandes, qui font l'objet d'une instruction par nos services, avec des refus très conséquents". Conséquence de quoi, d'après lui, "la dérive parisienne n'existe pas ici".
Cannes, Antibes… nous évoquions dans ce décryptage du 30 mai ces communes de la Côte d'Azur victimes de la "gangrène Airbnb".