L'association Acquamade est renommée "Coeur de Libé". Avec sa nouvelle équipe, elle présentait à ses adhérents, aux élus et à la presse sa feuille de route pour le quartier cette semaine.
C'est écrit en lettres immenses sur l'écran du Pathé Gare du sud : ce soir, on passe le flambeau. Lundi 27 mars, après quinze ans d'engagement, le président de l'association des commerçants du centre de la Libération - "Acquamade", la plus ancienne de Nice - rend son tablier.
C'est salué par tous ses pairs que Paul Harnois, élu depuis 2008, a laissé le fauteuil à un jeunot. Place à Romain Filancia, du restaurant Da Andréa. Et le nouveau bureau, composé de trentenaires (Jacques Onda de l'enseigne éponyme, Ornella Pellegrino du kiosque Tintin…), déborde d'idées.
Nouvelles animations
Premier constat, le territoire avenue Malaussena-place De Gaulle serait "très attractif avec son marché entre sept et treize heures, moins l'après-midi, et quasiment plus après dix-huit heures". Comme si les Niçois s'étaient fixés une "barrière invisible au niveau du pont SNCF" à côté de la gare et d'Iconic.
Pour faire vivre le quartier, "Coeur de Libé" a en tête plusieurs projets d'animations : le retour d'un vide-grenier, la création d'un "festin avec de grandes tablées", des nocturnes, ou encore un marché de Noël et ses chalets, à déployer quelques jours avant celui, traditionnel, de Masséna.
Quelques soucis à régler
Le stationnement est l'une des principales problématiques soulevées par l'association des commerçants, qui demande à la Ville de travailler à des plages de gratuité pour attirer les clients - précisons que le parking du secteur est un privé, ce qui complexifie la question.
Début 2024, toutefois, celui de Jeanne-d'Arc aura été ouvert au Nord, et "il proposera bien une heure préférentielle" comme l'a souligné l'élu Gaël Nofri.
Il faudrait également en faire davantage pour la sécurité : "le soir, les abords de la gare du Sud sont parfois mal fréquentés, comme le font remonter les usagers du cinéma".
Les nuisances et la dangerosité des deux roues - en particulier les trottinettes - ont été pointées. Pour lutter contre le stationnement anarchique notamment, la place du général de Gaulle fait l'objet de travaux dès ce 28 mars, pour environ un mois.
"Coeur de Libé" pointe aussi l'état des pavés de l'avenue Malaussena, inégaux et trop glissants. La municipalité n'entend pas les remplacer, mais devrait accentuer sa vigilance sur les niveaux.
L'association aimerait que les arbres de cette voie soient substitués par des espèces produisant des agrumes, "histoire de lutter contre les allergies et peut-être de créer une confiture propre au quartier". Un tel remplacement n'est pas envisagé par la Ville.
Des échanges vont être entamés sur l'éventualité d'une piétonnisation de Picado jusqu'au pont. Sans doute pour proposer une "galerie d'art à ciel ouvert" entre lui et l'avenue Mirabeau, "avec de nouvelles statues chaque semestre".
Plus généralement, les professionnels réunis lundi espèrent obtenir "davantage d'investissements", pour gagner en attractivité, "à l'image de ce qui a été fait avec succès sur la place du Pin" côté vieille ville.
La halle gourmande de l'entreprise Iera, dont l'ouverture est prévue "en juillet 2023" d'après l'adjoint Franck Martin, devrait contribuer à ce dynamisme.
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