À la radio, l'élu chargé du cinéma a critiqué sans langue de bois la politique culturelle menée par… la mairie de Nice. Du pain béni pour l'opposition.
Mise à jour : "Un mauvais procès": convoqué par Christian Estrosi, Henry-Jean Servat s'explique
Le rival historique de Christian Estrosi, le socialiste Patrick Allemand, a sauté sur l'occasion. Sur Twitter dimanche 18 juin, l'ancien vice-président de la Région a partagé le lien vers notre article, légendé d'un moqueur "À Nice, celui qui parle le mieux de culture, c'est Henry-Jean Servat !" Ce que l'intéressé a dû trouver amusant, puisqu'il l'a relayé le tweet sur son propre compte.

Samedi, à la radio, le conseiller communal, réputé proche du maire, avait taclé les choix culturels de la Ville : exposition "avec des statues horribles", agents "qui n'y connaissent rien au cinéma", théâtre de Bayard "qu'il ne fallait pas détruire"… De telles critiques dans la bouche d'un membre de la majorité sont rarissimes.
"Je serai loyal à Estrosi jusqu’au bout même s’il y a des choses qui me font tiquer" a-t-il toutefois nuancé.
Dans ce même interview, Henry-Jean Servat avait dénoncé "la dérive woke de l'Opéra Nice Côte d'Azur" qui "trafique des oeuvres" classiques. Il n'en fallait pas plus pour que cet avis soit repris par les élus des bancs de Reconquête.
Toujours sur Twitter, les élues Geneviève Pozzo di Borgo et Odile Tixier de Gubernatis ont ainsi noté : "Après des versions obscènes de Falstaff et La Bohème, la dérive wokiste de l'Opéra est dénoncée au sein même du conseil municipal. Christian Estrosi qui vient de brocarder la propagande des maires EELV va-t-il en tenir compte ?"