Christian Estrosi explique à Nice-Presse le sens de son soutien à trois candidats dans le pays niçois. Le maire met en avant, notamment, le combat à mener contre l'extrême droite.
"Il me rappelle moi il y a dix ans". Christian Estrosi est très fier de "son candidat", Graig Monetti (son interview). "Quelqu'un de nouveau pour les électeurs", dont il souligne "la modestie et la constance".
"Depuis une décennie, j'ai vu sa capacité énorme à se démener, à s'engager pour les autres. Il a monté ce restaurant pour les étudiants modestes, cette MDE à Nice Est, qu'il a fait évoluer avec une très belle salle de spectacle (le Stockfish, ndlr)".
Le candidat a gravité dans les organisations estudiantines azuréennes. Ces 5 dernières années, il conseillait la ministre de l'Enseignement supérieur. Tout en étant, depuis 2020, chargé des questions de jeunesse à la Ville de Nice.
"Graig va être celui qui surprend. Déjà, je le vois susciter l'adhésion de tous sur le terrain"
Christian Estrosi sur Graig Monetti, à Nice-Presse
Il portera les couleurs de la majorité municipale (et présidentielle) pour les élections législatives dans la première circonscription maralpine, comprenant le Port Lympia et un gros morceau du centre-ville niçois.
C'est là qu'en 2007, le même Christian Estrosi lançait Eric Ciotti, alors novice en politique. "Il est aujourd'hui ma plus grande déception…" souffle le maire de Nice. "Mais ça ne compte pas, quand on voit tous ceux qui ont fait honneur à la confiance que j'ai pu leur donner".
"C'est le cas de Marine Brenier" (son interview). Elle aura le soutien du président de la métropole dans la cinquième circo, celle qui va de Nice Ouest à Saint-Etienne-de-Tinée, dont elle est la députée depuis la partielle de 2016.
L'ex-LR "n'a jamais été dans l'ambiguïté. Comme moi, elle a appelé à voter contre Marine Le Pen dès le soir du premier tour de la présidentielle". Contrairement à d'autres, "à nombre de LR qui ont basculé à l'extrême droite". "C'est aussi une gaulliste, qui a beaucoup oeuvré pour ma circonscription de coeur".
Un mot aussi pour "Philippe". Dans la troisième circonscription, celle de Nice Est, Saint-André, Falicon et La Trinité, c'est le président-délégué de la Métropole Philippe Pradal (son interview) qui se lance. "Personne ne connaît autant les dossiers du territoire, notamment ceux des transports, aussi bien que lui" avance le maire. "Il a une pleine conscience des réalités locales, il sait se hisser au-dessus de toute considération partisane".
Il a su être "un élu du pour, contrairement à celui de la première circo (Eric Ciotti, ndlr) qui a été contre le stade, contre la ligne 2 du tramway, contre la Coulée verte, contre IKEA, contre la restructuration actuelle du Port…"
Les chances de chacun
Dans un coin considéré comme le fief estrosiste, entre mer et montagne, Marine Brenier aurait pu espérer une victoire dans un fauteuil, comme en 2016. Mais son changement d'étiquette récent, puisqu'elle est passée de LR à Horizons il y a un mois après avoir fait campagne pour Valérie Pécresse, donne du grain à moudre à ses opposants. La droite a envoyé contre elle la très solide maire de Rimplas, Christelle d'Intorni.
Philippe Pradal se lance face à une extrême droite divisée, entre le Reconquête Philippe Vardon (qui a fait un beau 40% au second tour en 2017) et le RN Benoît Kandel. Il peut partir serein dans un territoire qui vote traditionnellement au centre. Les Républicains ont investi là-bas le professeur et néo-politique Laurent Castillo.
On sait Eric Ciotti bien amarré en son Port. Mais la 1ère circo avait réservé, en 2017, un accueil plutôt chaleureux à une nouvelle venue, la marcheuse Caroline Reverso-Meinietti. Le sortant avait réuni 35% des suffrages au premier tour, elle 32,3%. Soit 1.000 petites voix d'écart ! (56 vs 44% au second). Depuis, le député s'est cornérisé à la droite de la droite. Et Graig Monetti, avec un CV bien plus solide que l'avocate LREM, bénéficie du soutien de toute la machine estrosiste. De quoi donner quelques sueurs froides au tenant du titre. Lequel se voit tout de même réélu dès le premier tour.
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