En plein coeur de Nice, le musée de la photographie Charles-Nègre propose tout au long de l'année des expositions avec de grands noms. Stéphane Tallon, directeur de la structure depuis deux ans, fait le point.

Partout à Nice, la Biennale des Arts a attiré du monde. Au Musée de la Photo aussi ?
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Pour la Biennale des Arts nous proposons une exposition sur le travail de Nick Knight, un photographe de mode britannique connu à l'international.
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Ici il présente les roses de son jardin. C'est la première fois au monde que le corpus de Roses From My Garden est montré dans son intégralité.

Les retours ont été très bons.
Nick Knight a cette capacité à sublimer et à donner un rayonnement à tout ce qu'il touche. Pour les visiteurs, en premier, il y a le choc visuel avec les grands formats.
Le deuxième effet, c'est la découverte du processus de création : il mène des techniques de prises de vue à la lumière naturelle. Elles sont mêlées à un traitement lié à l'intelligence artificielle et à un travail de retouches au pinceau.
Il a collaboré avec les plus grands couturiers, designers, et artistes au monde… Nous avons cette volonté de proposer des artistes connus et qui parlent à tous (le musée a également accueilli les studio Harcourt et Yann Arthus Bertrand, NDLR).
"Nous souhaitons promouvoir les pépites d'ici"
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Quelles sont les expos à venir ?
Le 25 septembre, Nick Knight sera terminé. Nous allons préparer un bel événement avec une exposition autour de Vincent Munier. C'est l'un des cinq plus grands photographes documentalistes animaliers au monde.
Son actualité est particulièrement forte depuis ces derniers mois puisque le film, réalisé par sa compagne sur une expédition qu'ils ont fait au Tibet, À la recherche de la panthère des neiges, est sorti fin 2021. Il a eu un succès très important.
Nous reprendrons ses propos et ils seront agrémentés par d'autres photographies iconiques sur l'Arctique et le Japon.
Du côté de la galerie, nous allons donner une carte blanche à l'association du Sept-Off dans le cadre du festival L’IMAGE_SATELLITE.
C'est un événement de photographie contemporaine qui se tient fin septembre dans différents tiers-lieux de la ville.
Quelle place donnez-vous aux talents locaux ?
Nous alternons entre les grands noms de la photographie historique et contemporaine, mais nous avons aussi la petite galerie.
Cet espace est consacré à la création régionale, que ce soit la jeune création contemporaine ou des artistes qui font partie de notre patrimoine local, comme, par exemple, Charles Bebert ou Jacques Renoir.
Nous souhaitons promouvoir les pépites d'ici.
Jusqu'au 11 septembre, nous avons présenté le travail de Catherine Larré. Elle est en connexion avec une exposition qui se tient actuellement à la bourse du commerce à Paris.

Comment attirer le grand public ?
Notre démarche s'inscrit pleinement dans la volonté d'une culture qui s'adresse à tous.
Je veux proposer des artistes qui ont cette capacité à fédérer tous les publics : les néophytes et les initiés. De plus, la photographie est un médium extrêmement répandu et qui touche tout le monde. Nous y sommes tous confrontés avec nos smartphones.
Nous avons cette volonté d'aller au contact des visiteurs qui ne fréquentent habituellement pas les musées.
Nous amenons l'art dans la rue en proposant des expositions hors les murs. Il y a vraiment cette volonté d'investir l'espace public.