Environ 87 % des établissements de santé respectent les "exigences de qualité des soins", mais 9 % doivent engager des améliorations rapides, tandis que 4 % sont jugés "non certifiés" pour une qualité jugée "insuffisante", un chiffre "sans précédent", a indiqué mercredi la Haute Autorité de Santé (HAS).
La HAS évalue tous les quatre ans les 2 500 établissements de santé publics et privés en France, sur plus d'une centaine de critères actualisés en 2020-2021. Ces critères portent sur des aspects comme la pertinence des actes, la gestion des risques ou le respect des droits des patients, mais ne prennent pas en compte l'accès aux soins.
Selon Lionel Collet, président de la HAS, la campagne actuelle de certification, qui arrive à son terme, a permis de rendre 70 % des décisions. Les résultats partiels "confirment la qualité des soins" dans 1 419 établissements (87 %), dont 374 (23 %) ont même obtenu la mention "haute qualité des soins".
Cependant, 144 établissements (9 %) devront démontrer des "améliorations rapides" dans un délai de 6 à 12 mois, et 70 établissements n'ont pas été certifiés, leur qualité des soins étant jugée insuffisante.
"Très bons résultats" en Paca
Des "disparités régionales significatives" ont été observées : les Antilles, la Corse et la Normandie rencontrent davantage de difficultés, tandis que la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'Occitanie et La Réunion obtiennent de "très bons résultats".
Les Centres hospitaliers universitaires (CHU) et les centres de lutte contre le cancer répondent généralement bien aux attentes. En revanche, certains petits établissements généralistes, avec des volumes d'activité réduits, ainsi que les structures spécialisées en psychiatrie, peinent davantage, a souligné Patrick Méchain, responsable du service certification de la HAS.
Les décisions de certification s’appuient souvent sur le respect de critères dits "impératifs". Selon M. Méchain, des éléments comme le consentement des patients, le respect de leur intimité, la lutte contre la maltraitance ou encore la gestion des hémorragies post-partum en maternité sont globalement bien respectés.
En revanche, des efforts sont attendus sur des points sensibles tels que "l’environnement des mineurs" hospitalisés dans des services pour adultes, "la gestion des urgences vitales" et "la maîtrise des risques liés aux traitements médicamenteux".
Un établissement non certifié n'est pas nécessairement dangereux pour les patients, sinon "il fermerait", a rassuré M. Méchain. Toutefois, il doit rapidement mettre en place des actions pour garantir une sécurité constante.
- Les résultats de la campagne sont accessibles au public via l’outil en ligne "Qualiscope" de la HAS par ici