L’association « Eau et rivière » a publié une carte interactive permettant de connaître les plages les plus recommandées, et à l’inverse, les moins conseillées pour la baignade.
Commençons par une nouvelle réconfortante. Nous pouvons nous baigner sans risque sur 80% des plages françaises. Une bonne chose certes, mais l’organisation « Eau et rivière » déplore, dans une étude portant sur l’année 2023, qu’un site sur cinq était régulièrement contaminé par des bactéries.
Le baromètre de l’association est établi selon le calcul d’un indicateur qui se base sur les prélèvements de l’Agence régionale de santé (ARS). Ceux-ci mesurent deux paramètres microbiologiques, l’Escherichia coli (EC) et l’Entérocoques intestinaux (EI). Contrairement à l’ARS qui évalue la qualité de l’eau de manière globale en prenant en compte l’ensemble des relevés effectués, « Eau et rivière » a construit son classement sur la proportion de « bonnes », « moyennes » et « mauvaises » analyses.
Une carte interactive pour tout comprendre
Ainsi, si 100% des captations sont « bonnes », le lieu obtiendra une note de 100. À l’inverse, si tous les échantillons sont « mauvais », il aura un 0. Le groupe estime que les baigneurs peuvent être en confiance si le résultat est supérieur ou égal à 95 (recommandé). Le danger est limité si celui-ci est au-dessus ou équivalent à 85 (peu risqué).
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La carte interactive mise à disposition nous permet de voir que les Alpes-Maritimes figurent parmi les plus mauvais élèves, avec pas moins de 36 plages classées « à éviter ».
Le Nord et la Bretagne sont également touchés par ces pollutions, qui, au contraire, se révèlent être moins présentes le long du littoral atlantique, en Corse et dans la Méditerranée, hormis donc sur la partie azuréenne.
6 plages à risque à Vallauris et Antibes
Sur les 1.854 secteurs observés, 36 des moins bien notés se situent sur le territoire maralpin. Certaines villes sont d’ailleurs plus impactées que d’autres. Vallauris par exemple en dénombre six (Midi, Poste CRS, Barraya, Tetou, Pascalin, Mirandole), tout comme Antibes (La Gravette, Promenade du Soleil, Garouge, Square Gould, Port Gallice, les Ondes).
Il y en a quatre du côté de Villefranche-sur-Mer (La Darse, Marinières, Jeunes, Ouest), mais aussi à Saint-Jean-Cap-Ferrat (Passable, Fosses, Nouveau Port, Espalmador). Trois sont localisées à Menton (Gorbio, Fossan, Careï) et à Mandelieu-la-Napoule (Robinson, Fuon Marina, Château).
À Nice, deux s’avèrent polluées (Centenaire, Militaire). De même qu’à Saint-Laurent-du-Var (Cousteau et les Flots Bleus) et à Cannes (Gabres, Grand Hôtel).
40 sites sont « propres »
Cagnes-sur-Mer (Grand Large), Beaulieu-sur-Mer (Les Fourmis), tout comme Roquebrune-Cap-Martin (Roquebrune), et Cap-d’Ail (Marquet) sont elles un peu plus épargnées. Dans le Var, une seule plage a été signalée comme « à éviter », à savoir celle des Lecques à Saint-Cyr-sur-Mer.
Pour terminer sur une note plus positive, nous pouvons rappeler que 40 sites azuréens sont considérés comme sûrs pour les habitants et les vacanciers, dont trois « recommandés ». À Nice, le meilleur est celui de Florida, devant Voilier et Pointcarré.
Précisons que la plage de Lansberg à Saint-Laurent-du-Var a été un temps bien classée dans ce palmarès suite à une erreur technique. Elle est en réalité interdite à la baignade.