Dans une interview, le maire dit "préférer" les yachts aux paquebots. Depuis des mois, les liaisons Nice-Corse dans leur forme actuelle font l'objet de spéculations.
Si Corsica Ferries compte utiliser des navires de 130 mètres plutôt que de 110 dans les années à venir, il faudra aller voir ailleurs. C'est ce que promet Christian Estrosi ce mercredi 26 octobre.
L'édile se montre critique à l'endroit du modèle de fonctionnement actuel du Port Lympia : "Je préfère dix unités de grande plaisance (c'est-à-dire des yachts, ndlr) que des paquebots et cargos qui viennent me polluer le port, et qui me bouffent de la place, et qui ne font vivre ni le port ni la ville" note-t-il dans Le Figaro.
"Les ferries, c’est une double pollution, qui vient de la terre et de la mer. Chaque escale, c’est une tonne de CO2 pour le bateau lui-même, et une autre tonne pour les voitures qui débarquent et qui embarquent" avait-il déjà expliqué dans une interview accordée à Nice-Presse en septembre 2021.
"Depuis trente ou quarante ans, on embarque des voitures sur les ferries et on les emmène en Corse. Est-ce que la relation entre le littoral et la Corse doit conserver ce modèle d’il y a cinquante ans ? Le Port de Nice a‑t‑il vocation à rester replié sur ça?"
"Je lance une étude pour savoir si son avenir, c’est plus l’activité marchande, ou davantage le yachting-plaisance-pêche. On verra bien ce qu’elle donnera" nous avait-il expliqué. Résultats qui n'ont pas été dévoilés pour l'instant.
Cap vers des ferries plus verts ?
L'opposition écologiste et celle d'extrême droite sont vent debout contre un arrêt des liaisons avec l'Île-de-beauté via cette compagnie, et expliquent que des trajets en avion seraient plus polluants encore.
Des pétitions ont été lancées en ligne, sans rencontrer un vif succès, notamment après l'annonce d'une éventuelle taxe appliquée sur les automobilistes usagers de la Corsica Ferries.
À Nice-Presse en septembre, Christian Estrosi avait confié placer quelques espoirs dans un nouveau type de gros bateau anti-pollution, présenté à Marseille à la rentrée.