La mairie a trouvé, en concertation avec Corsica Ferries, diverses idées pour limiter les nuisances de ces navires sur la qualité de vie des Niçois.
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Nichée dans le plan pour le renouveau du Port, c'est l'idée qui avait fait le plus parler. Jusqu'à la polémique…
Sur le principe du "pollueur-payeur", Christian Estrosi expliquait dans "Nice-Presse" le 17 septembre dernier vouloir établir une taxe carbone de 60 euros sur les liaisons Nice-Corse de la Corsica Ferries.
"Chaque escale, c’est une tonne de CO2 pour le bateau lui-même, et une autre tonne pour les voitures qui débarquent et qui embarquent" rappelait le maire, tout en soulignant que cette mesure "n'est qu'un élément d'une politique globale".
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"Ne pas mettre un terme aux liaisons avec la Corse"
"Si je dois prendre une part d’impopularité, j’assumerais (…) Que ce soit Corsica Ferries ou d’autres, on ne va pas mettre un terme aux liaisons avec la Corse. Regardez, avec Monaco, nous allons ouvrir une ligne zéro carbone. Je crois aux navires du futur, à l’électrique, à l’hydrogène. La mobilité de demain doit se penser autrement."
Le Rassemblement national niçois et corse avait dénoncé une "écologie punitive" et un « racket fiscal ». « Christian Estrosi veut une ville de riches pour les bronze-culs d’Europe » avait notamment estimé de façon imagée l'ancien maire-adjoint d'Ajaccio François Filoni le 7 octobre dans nos colonnes.
Et depuis ?
La conseillère municipale RN de Nice Geneviève Pozzo di Borgo envoyait ce vendredi 21 janvier au soir un communiqué de presse, rappelant son opposition : "le 7 octobre 2021, je présentais un vœu pour demander au maire de maintenir ces liaisons maritimes et exonérer de la future taxe les résidents des Alpes-Maritimes et de la Corse. (On) m’avait priée de retirer mon vœu dans l’attente de sa rencontre prévue avec le PDG de Corsica Ferries".
"J’ai interpellé une troisième fois le maire (aujourd'hui) Dans sa réponse, il a désavoué son adjoint à la Circulation (Gaël Nofri, ndlr) qui, le 16 septembre 2021 sur France 3, annonçait la fin des liaisons (ce qu'il n'a en fait ni explicitement annoncé, ni réclamé, ndlr). Christian Estrosi a en effet affirmé qu’il n’était « pas question » de (les) supprimer. Il a soigneusement évité de parler de nouveau de sa taxe sur les véhicules."
La taxe encore sur la table
Les fameux 60 euros ont-ils été abandonnés ?
Réponse de la Ville de Nice ce 21 janvier, sollicitée par nos soins :
"Les réunions de travail avec M. Mattei (PDG de la compagnie, ndlr) ont permis de dégager un nouveau plan d’action qui sera mis en œuvre dès cet été et présenté prochainement. Corsica Ferries ayant proposé d’étudier une réorganisation des escales dans le temps (horaires) et dans l’espace (positionnement sur les quais, et réorganisation des flux), sur la base des données de circulation de la Métropole."
"À ce jour, le projet de taxe carbone est donc toujours maintenu en attendant de mesurer l’efficacité de ces nouvelles mesures"
Ville de Nice à "Nice-Presse", le 21/01/22