Bâtiment du XIXe siècle, la batterie du Cap-Nègre, à Six-Fours-les-Plages, est devenue 150 plus tard un lieu d'exposition à la position très avantageuse.
Sommaire
Face à l'immensité de la Méditerranée, se dresse un édifice carré, surmonté de créneaux, à l'image d'une petite tour. Un site majestueux qui a servi à protéger les côtes varoises des envahisseurs.
C'est Louis Philippe 1er qui a initié sa construction entre 1846 et 1850. Aussi ancienne que sa consœur de la Cride à Sanary-sur-Mer, la batterie du Cap-Nègre, à Six-Fours-les-Plages, relève également du dispositif de défense.
Son rôle n’est pas à banaliser, car son positionnement était stratégiquement décisif. Elle se situe entre la baie de Sanary et la rade du Brusc, d’où sa fonction essentielle dans la protection du littoral toulonnais. À l'image de ses voisins, les ouvrages militaires de la région, la bâtisse ne comporte, à l’origine, qu’un simple parapet et une plateforme d’artillerie. Un lieu servant à accueillir les gardes y est ajouté.
L'actuelle batterie ne reprend rien de ses ancêtres
Petit à petit, de nouveaux agencements vont voir le jour, comme un corps de garde. Cent ans plus tard, une trentaine de canonniers se chargent de quatre canons et d'un mortier. Puis, au début du XIXe siècle, sous Napoléon, un autre projet comprend la reconstruction de la batterie, avant qu'elle-même ne devienne obsolète suite à la mise en œuvre d'un nouvel équipement une quarantaine d'années plus tard.
Celui-ci ne reprend rien de son prédécesseur. On y installe trois canons, trois obusiers et un mortier. La batterie, elle, est imaginée sous la forme d’une tour crénelée, comme on peut la voir aujourd'hui. Petit à petit, elle sera déclassée en 1873, mais elle restera armée et en activité jusqu’en 1889.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, les Italiens et les Allemands érigent un poste de guet et deux blockhaus. Après le conflit, les Forges et Chantiers de la Méditerranée se serviront du site pour leurs essais militaires. La Marine nationale vend ensuite le domaine à la Ville en 1991.
Accessible gratuitement
Restauré et mis en valeur en 1999, il ouvrira au public la même année, devenant un lieu d'exposition et un musée, consacré à l'activité maritime locale et au passé militaire. Accessible toute l'année, il accueille les visiteurs gratuitement tous les jours, excepté le lundi.
En plus de son aspect culturel, le fort est un point d'observation exceptionnel. À perte de vue, se dresse le bleu de la mer. On peut y admirer le paysage côtier de l'Ile des Embiez à Sanary-sur-Mer, contemplant ainsi toutes les petites pointes du littoral varois, comme celles du Rayolet, du Cros ou encore de Portissol, sans oublier le joli quartier du Brusc.
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