De la musique, des confettis, des sourires, des rires… Le carnaval a bel est bien commencé ! Mais cette édition des "retrouvailles" n'est pas totalement similaire aux précédentes.
Vendredi 11 février, Christian Estrosi donnait le coup d'envoi de cette fête d'envergure internationale.
"Voilà trop longtemps que cette tradition à laquelle vous êtes tous si attachés nous avait manqué. Ce soir, c’est le grand retour, la renaissance!" lançait l'édile pour inaugurer cette 137ème édition.
Pour l'occasion, Nice-Presse vous faisait vivre cette grande cérémonie d'ouverture au travers d'une série de photos.
Une édition Covid
Malgré tout le soin et toute la qualité apportée à la réalisation du show, le public ne sera pas aussi important qu'auparavant.
En 2019, 204.000 curieux avaient assisté au défilé du Roi du cinéma, dont 157.000 visiteurs payants.
Pour cette année, 85.000 spectateurs payants sont attendus. Une forte baisse liée à la crise sanitaire et qui va impacter l'économie niçoise.
Les hôtels, restaurants et commerces bénéficient chaque année d'une belle activité liée à ces festivités. Près de 30 millions d'euros de retombées sont générés lors des éditions "normales".
Cependant la levée des jauges tombe à pic. Pour la cérémonie d'ouverture, 5.000 quidams étaient présents en tribunes.
Pour le moment, les promenoirs n'ont pas été ouverts mais dès mardi 15 février la capacité passera à plus de 7.000 spectateurs. Le lendemain, les restrictions seront totalement levées pour accueillir 12.000 personnes.
Mise à jour : Quelle affluence pour le Carnaval de Nice 2022 ? On a les premiers chiffres
Une sécurité inédite
Pour l'occasion, la Ville de Nice et la préfecture des Alpes-Maritimes ont déployé un dispositif hors normes. Les autorités ont promis "le plus gros jamais déployé".
Concrètement, 200 policiers nationaux et 90 policiers municipaux sont présents, accompagnés d'une centaine d'agents de sécurité privée et d'une centaine de secouristes.
Pas moins de 42 portiques de sécurité ont été installés. La municipalité s'appuie également sur son réseau de caméras de vidéoprotection avec 20 agents mobilisés au Centre de supervision urbain (CSU).
Un carnaval toujours engagé
Malgré le Covid et un accent particulier sur la sécurité, le carnaval de Nice reste fidèle a ses valeurs.
Danseurs et percussionnistes défilent avec des chars dont certains portent des messages forts.
On retrouve ainsi la "Ferme d’Orwell" où les animaux se rebellent contre les humains. Un autre char, où trône une mante religieuse, dénonce le patriarcat.


L'écologie et la sauvegarde animale sont également présentes avec une tortue qui mâchonne du plastique et un gorille sous le joug d'un braconnier.
Comme en 2017, la satire politique s'invite à la fête avec les caricatures des prétendants à l'Elysée.
Éric Zemmour, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Valérie Pécresse, Yannick Jadot et Emmanuel Macron sont convoqués… dans un panier de crabes.
