A quelques semaines du début des vacances estivales, la chambre de commerce a publié une étude sur les atouts et les faiblesses du tourisme dans notre département.
Les congés estivaux vont progressivement participer à l’afflux de touristes à Nice, dans la Métropole et globalement dans les Alpes-Maritimes. Avant cette période charnière, particulièrement pour les professionnels du milieu, l’Observatoire économique de la CCI Nice Côte d’Azur a publié mercredi 31 mai une étude sur cette filière dans notre territoire.
Objectif, faire un état des lieux avant la haute saison, dresser les enjeux et les perceptives pour les années à venir. Et après des périodes difficiles, impactées par la pandémie, le secteur, qui pesait près de 4,5 milliards d’euros en 2021 pour 46.300 emplois et 8.200 établissements, a quelques atouts à faire valoir.
Une diversité saluée
Tout d’abord sa diversité culturelle, mais aussi géographique, avec des paysages extrêmement variés. On parle forcément ici des plages de la Côte d’Azur, mais il ne faut pas oublier l’arrière-pays et ses parcs naturels nationaux.
Le département peut également s’appuyer sur sa grande notoriété nationale et internationale. Cela engendre la venue d’un fort contingent de visiteurs, notamment étrangers, une clientèle au pouvoir budgétaire important. En ce sens, l’offre hôtelière mise à leur disposition chez nous est un réel point fort, celle-ci disposant d’équipements modernes.
Une belle opportunité pour le tourisme durable
Les Alpes-Maritimes ont en plus de sérieuses opportunités pour s’améliorer encore un peu plus dans ce domaine, particulièrement en ce qui concerne la transition vers un tourisme plus durable. Pour cela, il faudra axer le travail sur la gestion des déchets et des ressources liés aux activités touristiques.
Le développement des labels est aussi une bonne chose, tout comme le fait de miser de plus en plus sur l’intégration de nouveaux outils numériques afin de rendre l’expérience des voyageurs plus innovante.
Autre bon point, la capitalisation des collectivités sur les mobilités, ce qui permet la mise en place de nouveaux circuits pour mieux répartir l’attractivité.
Les seniors prennent désormais une part plus importante dans les séjours touristiques, ce qui pourrait obliger les professionnels à repenser leurs offres dans le but de répondre à leurs futurs besoins.
Les Alpes-Maritimes trop dépendantes des arrivées en avion
Mais il n’y a pas que des avantages pour cette filière, qui possède des faiblesses sur plusieurs aspects, principalement la dépendance aux arrivées en avion et l’hétérogénéité dans l’attractivité du département, avec surtout le littoral et la haute-montagne, davantage que le centre du territoire.
Que l’offre de meublés touristiques soit concentrée dans les grandes agglomérations est un frein, de même que le déplacement sans voiture qui est limité chez nous.
Pour l’avenir, les Alpes-Maritimes se trouvent aussi sous la menace de l’impact du réchauffement climatique, sans mettre de côté la mauvaise gestion de l’afflux de vacanciers dans certains lieux abondamment fréquentés.
Attention aux difficultés de recrutement des saisonniers
Le CCI met également en garde contre les difficultés de recrutement et de logement des saisonniers, avec un impact immédiat sur la restauration et l’hôtellerie entre autres. Il faudra aussi se méfier de la possible perte de certaines pratiques et savoir-faire locaux, ainsi que de la trop grande densité des résidences secondaires, qui contraint les professionnels à freiner leur offre.
Enfin, les experts de l’Observatoire économique ont établi quatre possibilités de tourisme croissant dans le futur, "vert et durable", "bien-être", "sportif" avec les prochaines échéances à venir en France et à Nice, et "numérique".
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