Niçois et touristes se ruent dans l'ancienne demeure du prince d’Essling pour découvrir expositions prestigieuses et paris plus osés. Les chiffres grimpent au fil des mois.
Nice-Presse vous faisait découvrir cette ambiance en avant-première : en février, le Villa Masséna est devenu un vrai "Palais du Carnaval", gratuit pour les Niçois. L'expo évènement avec des costumes venus du Brésil a attiré un monde fou dans ce musée qui a presque tout pile cent ans.
Le rendez-vous aura conquis plus de 15.000 visiteurs, soit en moyenne 545 chaque jour ! L'institution enregistre ainsi une augmentation de sa fréquentation de… 207%, par rapport à 2022, et 34% par rapport à 2019.
Evidemment, la grande qualité de l'évènement a attiré du monde parmi les touristes, qui bénéficiaient d'une réduction pour tous ceux qui avaient assisté aux corsi carnavalesques. Toutes les générations s'y sont aussi retrouvées.
"Plusieurs dizaines de petits Niçois sont venus admirer les costumes avec leurs assistantes maternelles, vingt groupes de centres aérés et scolaires, ainsi que plusieurs associations ont été reçues" indique par exemple l'administration de la villa.
Ce "carton" est loin d'être isolé. À la rentrée dernière, son directeur Jean-Pierre Barbero annonçait à Nice-Presse que la fréquentation de ce symbole azuréen était en hausse de 62%. "Les gens ont été privés de culture, ils ont envie de pouvoir en profiter à nouveau" expliquait-il, tout en valorisant la diversité des expositions proposées : "si le sujet intéresse, ils viennent".
Cet été là, la Biennale des Arts, consacrée aux fleurs - un emblème de la Côte d'Azur - avait drainé des foules. Juste après, les paysages de Jacques Cordier avaient également pu remporter un grand succès.
Quitte, aussi, à oser bousculer : "Nous avons fait l'exposition 'Histoire en briques', avec Lego. Ce sont les enfants qui demandaient aux parents de les accompagner !"
Au-delà de la précision de ces choix artistiques, "le classement au patrimoine mondial de l'Unesco a clairement démontré l'importance d'une villa du XIXème siècle" développe M. Barbero. "Il s'agit de la seule qui peut se visiter aujourd'hui telle qu'elle était à l'époque de la villégiature d'hiver".