Dans le cadre de la Biennale des Arts, le musée Masséna propose l'exposition "Nice, reine des fleurs" jusqu'au 9 octobre. À travers différentes étapes, la visite dévoile les affinités historiques de la ville avec les fleurs.
"La mythologie des fleurs"
"On connaît tous Nissa regina de li flou (Ô ma belle Nice, Reine des fleurs)" sourit Jean-Pierre Barbero, directeur de la Villa Masséna.
"Si on regarde un peu plus en détails, lorsque l'on fait la promotion de notre cité, que l'on prend toutes ces affiches, on a la fleur, la niçoise et la capeline. Nos traditions, c'est la partie la plus visible : on vend la ville grâce aux fleurs."
Dans le premier espace, il est possible de découvrir des visuels colorés représentant différents événements qui soulignent cette association symbolique.
"Là où les orangers fleurissent"
Des collections du musée d’histoire naturelle de Nice sont aussi exposées.
"Jean-Jacques Aillagon (commissaire Général de la Biennale des Arts de Nice 2022, ndlr) a pris comme position de sortir du musée des planches d’herbiers et des planches gravées et peintes."
"Cela permet de comprendre l'idée de ce qu'est notre espace."
Roses, œillets, renoncules, anémones, arbres verdoyants chargés d’oranges… C'est toute l'exubérance naturelle de notre cité qui est mise en avant ici.
Notre ville a d'ailleurs passionné de nombreux artistes tels que Berthe Morisot, Rosa Bonheur, Alexis Mossa ou encore aujourd’hui Quentin Derouet.
"Une ville fleurie"
Le côté lié à l’urbanisme est également exposé. « Nice s’est dessinée, petit à petit, avec des jardins » poursuit Jean-Pierre Barbero.
« Dans cette salle, on retrouve une démonstration ». Différentes maquettes (avec la Coulée verte) et plans sont visibles.
Ils dévoilent comment Nice a concilié son développement urbain avec la préservation de son identité de ville-jardin.
"Le fleurissement de l’architecture et des décors"
À cela s'ajoute l'architecture. "Il faut savoir lever la tête lorsque l'on se balade dans Nice, notamment concernant les constructions."
"Ici, on a plusieurs exemples, avec des fresques très fleuries. On retrouve aussi des bâtisses avec des noms comme 'les mimosas'. On a toujours un petit lien."
Les fleurs constituent l’un des motifs les plus constants de l’histoire de l’architecture et des arts décoratifs. De quoi découvrir l'importance de cet aspect dans la capitale azuréenne.
L'art de vivre est aussi pris en compte. "De la même façon que les fleurs envahissent les façades des immeubles, elles sont omniprésentes dans les arts décoratifs avec le papier peint, les tissus, les ornements des meubles et d'objets…"
Le travail de Raoul Dufy est notamment présenté avec une robe fleurie.
"La Bataille des fleurs"
La bataille des fleurs est également mise en avant. Lancé en 1876, ce spectacle de rue est devenu "la caractéristique des festivités niçoises."
Si au début, il s'agissait d'un moment auquel participaient les "villégiateurs dans leurs calèches et voitures, elle a ensuite pris la forme d’une représentation, notamment pendant le carnaval."
Pour l'occasion, quatre costumes colorés sont visibles. "On a voulu mettre en avant le travail de Caroline Roux qui est la costumière des batailles de fleurs."
Pratique
Du 10 juin au 9 octobre 2022
Musée de la Villa Masséna - 65, rue de France