Ville de Province parmi les plus touchées par la crise du logement, Nice fait face au phénomène des habitations vacantes. Le ministre délégué au Logement s’est exprimé sur le sujet, indiquant vouloir "redonner confiance" aux propriétaires.
Aujourd’hui, trouver une résidence dans la capitale des Alpes-Maritimes relève du parcours du combattant. Entre l’absence d’un parc locatif suffisamment armé quantitativement et des prix d’achat très élevés, les Niçois doivent prendre leur mal en patience pour leur projet immobilier.
Parmi les causes de cette crise dans la cité azuréenne, il y a notamment le fort taux de biens inoccupés. Comme nous l’indiquait l’Insee, dans une étude statistique que nous relayions mi-janvier, la Métropole Nice Côte d'Azur enregistre plus de 42.500 d’habitations vacantes.
Le taux est même de 14% à Nice, bien que la municipalité nous indique de son côté un chiffre de 4%, "sur l’ensemble de l’année" (ne prenant pas en compte la vacance très provisoire, entre deux baux par exemple).
3 millions de biens vides en France en 2023
Cette problématique touche plus largement l’ensemble du pays. On dénombre trois millions d’habitats vides en 202, en hausse de 60 % depuis 1990, selon l’institut spécialiste des données.
Nouveau ministre délégué au Logement, Guillaume Kasbarian était ce lundi 12 février l'invité de RTL. Surtout interrogé sur les moyens mis en œuvre par le gouvernement pour endiguer ce phénomène, il s’est dit "favorable à l'incitation" pour convaincre les propriétaires de remettre ces maisons et appartements sur le marché.
Lutte contre les loyers impayés et les squatteurs
Connu entre autres pour avoir déposé une proposition de loi renforçant la lutte contre le squat et les procédures de recouvrement des loyers impayés, Guillaume Kasbarian a dressé sa feuille de route sur ce sujet. Selon lui, il faut que les bailleurs "puissent se dire que c'est simple" de louer et que "c'est un peu plus rentable".
Autre cheval de bataille pour le ministre, la lutte contre les loyers non versés, d’où sa suggestion de mesures. "On ne peut plus avoir des années et des années de procédures", en cas d’arriérés, a-t-il estimé. Pour lui, un "propriétaire rassuré, c'est plus d'offres pour les locataires".
À LIRE AUSSI : Immobilier : que peut-on acheter avec 300.000 € à Nice ?
Actuellement, l’homme politique appartenant au parti présidentiel Renaissance, dont la nomination fut largement commentée, déplore une trop grande "complexité" de la gestion locative, ainsi que des "embêtements".
Il note aussi un bénéfice "parfois plus faible" que "d'autres types d'investissements". C’est pourquoi, il dit "comprendre" les détenteurs de bien qui préfèrent laisser vide leur résidence.
Ce que propose la métropole niçoise
Que faire à Nice au sujet de ces biens vacants ?
"Taxer. Le niveau actuel de prélèvement est trop bas, et les recettes reviennent à l'Etat" regrettait dans nos colonnes en mai dernier le vice-président de la Métropole Nice-Côte d'Azur Anthony Borré.
"Il faut faire payer plus cher, et reverser ces montants aux collectivités, pour renforcer leur politique du logement. Par ailleurs, nous convoquons les propriétaires quand des bâtiments sont longtemps fermés".
Commentez cette actu ! Vous pouvez réagir depuis le bas de page, ou en cliquant sur ce raccourci ›