COMMENTEZ L’INFO...
Chaque mercredi, RIFIFI, la rubrique des indiscrétions glanées par Nice-Presse. Vous avez-une info ? Dites-le nous !
- PLAN B. Ira, ira pas ? Alors que son équipe évoquait une déclaration de candidature d'ici à la fin 2024, Eric Ciotti n'a pas encore dit s'il briguera ou non la mairie de Nice l'an prochain. "Je n'ai aucun doute sur le fait qu'il se lance" nous indique Benoît Kandel, le patron du Rassemblement national en ville. Un optimisme inégalement partagé dans le parti, et à l'UDR. Un autre : "Ses voeux ont pu laisser perplexe. Un discours sans surprise, une affiche moche dessinée par de l'IA avec un slogan bateau et pas d'annonces concrètes… Il a fait bâiller aux corneilles les jeunes RN" regrette-t-on dans les rangs. "À Paris, sur du national, récemment à la Maison de l'Amérique latine par exemple, il sait organiser, mobiliser, faire parler. Pour Nice, on a l'impression qu'il y a moins d'envie, de travail… Et surtout pas l'équipe adéquate". Avec deux inconnues, une éventuelle dissolution en juin et avant cela, le procès de Marine Le Pen, Eric Ciotti n'a, en réalité, pas de raisons de se jeter dans la course aussi tôt. Toujours est-il que le RN, qui croit plus que jamais pouvoir ravir le fauteuil de Christian Estrosi, planche sur son propre programme, avec des navettes entre Paris et les commissions réunies localement. Histoire d'être prêts, si leur fameux allié lâchait l'affaire…
- PLAN K. Eric Ciotti reste le "candidat naturel" du RN et de l'UDR pour Nice. Mais pas ses amis ! S'il ne se lançait pas, l'hypothèse d'un soutien à un proche, comme par exemple le député Bernard Chaix, circule déjà. Mais ça ne serait pas la même mayonnaise… "En toute logique, notre candidat sera Eric Ciotti, c'est le coeur de l'alliance courageuse qu'il a passée avec le Rassemblement national l'été dernier. Et nous travaillons en grande intelligence avec lui" entame Benoît Kandel. "Mais attention. Les investitures des grandes villes seront décidées à Paris. Si Eric Ciotti n'y va pas, bien évidemment, au vu de ma légitimité et des scores du parti ici, je ferais valoir ma candidature auprès de Marine Le Pen et de Jordan Bardella".
- UN PEU DE DÉSORDRE SVP. À Nice, le camp de la droite conservatrice devrait être représenté par deux listes en 2026. Celle des UDR-RN, et celle de Philippe Vardon. En délicatesse avec Marine Le Pen mais aussi avec Reconquête, et alors qu'Eric Ciotti entend le maintenir à distance, l'actuel chef de file de l'opposition pourrait faire cavalier seul. Une aubaine pour le maire sortant, qui verrait ses adversaires principaux partir divisés. Ce qui explique peut-être des bizarreries récentes. Philippe Vardon a gagné depuis 2023 une "Commission municipale spéciale sur le quartier des Moulins", d'un intérêt très relatif. Si ce n'est celui d'obtenir une photo, flatteuse, dans le bureau du premier adjoint, relayée sur ses réseaux sociaux. Depuis, l'ex-RN ne s'en prend que très mollement aux délibérations de la majorité estrosiste, soulevant des banalités ou laissant la parole à ses colistiers bien moins en verve que lui. Parfois, tirer à côté relève d'un sport de précision.
- TRIPLE CASQUETTE. "Un très grand tri va être fait sur la prochaine liste…" assure l'un des très proches de Christian Estrosi. L'actuelle majorité fait la part belle à quelques valeurs sûres (de grand talent, pour certaines, un brin usées par des années de mandat, pour d'autres), plusieurs ralliements (dont elle n'a pas toujours su quoi faire) et des personnalités de la société civile (que l'on n'accablera pas…) Au-delà d'une part d'élus motivés, certains, fatalistes, nous disent déjà songer à faire leurs cartons. Alors que le mercato est ouvert, un nouvel édile, Lucas Magliulo - la démission d'un membre de l'opposition lui ayant fait accéder à la mairie cet été - hérite d'une triple casquette : les subdélégations aux sports et aux commerces - deux fonctions enviées, et très politiques - et une délégation taillée sur-mesure, la médiatique mission du Esport.
- MERCI, MAIS NON MERCI. Le Département 06 et la Métropole amorcent chacun de leur côté deux projets similaires, le rassemblement à Nice des images issues des caméras installées dans les communes des alentours. Villes qui semblent peu emballées par le concept. Seule La Trinité s'est rapprochée de la Métropole, pour sa surveillance nocturne. Mais elle compte garder son CSU et gérer sa vidéoprotection elle-même. Du côté de Vence, c'est niet. Régis Lebigre : "Je suis contre. C'est une compétence qui aurait pu être déléguée. Nous aurions pu transférer notre police municipale à une autre échelle, mais aucun élu – moi le premier – n'y est favorable ! Tout ce qui concerne la sécurité relève entièrement du maire, en totale indépendance."
- MI-FIGUE, MI-RAISIN. Les élus maralpins n'ont pas fait une tartine des derniers chiffres de la délinquance, et on imagine un peu pourquoi. Les données communales n'ont pas été dévoilées, mais celles du département donnent peu envie de fanfaronner. Sur les 17 indicateurs observés, 9 sont en baisse, 8 en hausse. Les vols de voitures reculent, mais après une période de large progression ! De même pour les vols à la tire. +2% pour les agressions dans l'espace public. Les meurtres, +21%, les tentatives, +12%.
Ne manquez aucun article en vous abonnant à Nice-Presse sur Google Actualités mais aussi sur MSN News