Les députés du pays niçois veulent qu'une compagnie de CRS soit envoyée sur place "pour maintenir l'ordre". La Ville aimerait pouvoir y mobiliser l'armée.
C'est évidemment l'actualité de la semaine à Nice : cette vidéo dramatique d'une escouade de trafiquants de drogue armés, patrouillant comme en terrain conquis, de jour, aux Moulins.
Depuis sa publication sur les réseaux sociaux, l'heure est aux propositions radicales, tant le ras-le-bol des habitants s'intensifie, à mesure que le risque d'une escalade à la marseillaise se rapproche.
Les députés Républicains de Nice, Eric Ciotti (première circonscription) et Christelle d'Intorni (cinquième), rencontraient mardi 4 avril le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
LIRE AUSSI "On ne peut pas dire que l'État ne fait rien": le préfet se défend sur le crime organisé à Nice
Tous deux lui ont demandé des renforts de policiers, grâce à une nouvelle compagnie de CRS - déjà déployée cet été après de nouveaux tirs.
Par ailleurs, ils réclament d'autres moyens d'investigation pour "éradiquer les réseaux de trafiquants de drogue" mais aussi "une vraie politique de lutte contre les consommateurs de stupéfiants".
Le ministère de l'Intérieur n'a rien annoncé à l'issue de cet échange.
La mairie en appelle à l'armée
Invité hier de notre partenaire BFM Nice Côte d'Azur, le premier adjoint au maire Anthony Borré a recommandé, de son côté, l'intervention de l'armée, via la force Sentinelle, "pour apaiser les choses, veiller aux allées et venues. Nous sommes prêt à utiliser les caméras qui lisent les plaques pour voir qui entre et sort du quartier".
Celui qui est chargé de la sécurité dans l'équipe municipale appelle par ailleurs à "une fermeté totale à l'égard des clandestins" souvent embrigadés dans les trafics. La Ville mettrait à disposition de l'Etat un local communal pour y installer un centre de rétention provisoire.
Pour finir, il demande au préfet un "contrôle rapide et complet des caves et des garages". La police municipale pourrait "y prêter son concours".
Le bailleur Côte d'Azur Habitat décompte "30 expulsions de trafiquants de drogue" des logements sociaux ces derniers mois.
Photo : Depositphotos.com