Depuis maintenant plusieurs mois, les nouvelles salles du Théâtre national de Nice accueillent leur public. Nous sommes partis les "tester" à l'occasion de diverses représentations, tout en recueillant l'avis des autres spectateurs.
"C'était mieux avant", "on était plus à notre aise là-bas", "de mon côté, je préfère la configuration actuelle"…
Le 7 avril 2022, après huit mois de travaux, la nouvelle salle de spectacle du Théâtre national, les Franciscains, était inaugurée place Saint-François. Un peu plus d'un mois après, le 20 mai, c'était au tour de La Cuisine, une structure éphémère implantée à l’Ouest, près du Palais Nikaïa.
On en a beaucoup dit sur ces nouveaux équipements ! Mais qu'en pensent ceux qui sont allés les découvrir ?

Du 6 au 13 janvier, la Cuisine accueillait Les Fourberies de Scapin. Celle-ci reprend la pièce culte de Molière, avec une mise en scène très moderne.
Lors de la représentation du jeudi 10 janvier, la salle était pleine. Au niveau des places, elles sont plutôt confortables et offrent une bonne visibilité. Côté acoustique, tout fonctionne également.
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Un avis partagé par Laura et Marie-Aimée : "c'est la première fois que l'on vient ici. La salle est belle, surtout pour du 'temporaire' ! C'est du beau travail. Au niveau du son, on était derrière, et pourtant, ça allait".

Cette salle reste mal placée - et laide de l'extérieur (même si ce n'est pas le plus important). Implantée à l’ouest, aux Moulins, elle est accessible à partir d'une quarantaine de minutes en tramway depuis le centre. Un fait qui doit dissuader certains d'assister aux représentations… Mais qui est un vrai plus pour ce territoire qui manquait d'un théâtre.
Le quartier, qui manque de bars, de restos, et dont la réputation reste mauvaise, n'arrange rien.


Dans la vieille-ville, celle des Franciscains propose "des formes moins attendues", "des propositions avec des écritures plus hybrides entre la musique, le cinéma, le théâtre…" comme le soulignait Muriel Mayette-Holtz, directrice du TNN, lors de l’inauguration.
Du 7 au 10 février, la troupe de "La Loi du corps noir", mise en scène par Félicien Juttner, a investi le parquet. Encore une fois, la salle était pleine pour la représentation du jeudi 9 février.
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Pour rappel, il s'agit d'un lieu très particulier : une ancienne église du XIIIe siècle, un temps oubliée !
Lors de notre immersion, les techniciens avaient d'ailleurs affirmé qu'il faut s'adapter. "C'est une salle contre laquelle on ne peut pas 'lutter': un décor en soi, où on insère notre pièce". Toutefois, l'alchimie est bien présente.
Et au niveau de la visibilité, de la lumière et du cadre, difficile pour les uns et les autres de ne pas être charmés.
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Amelia faisait partie du public : "j'ai beaucoup aimé la mise en scène, c'était original. En plus, cette salle a vraiment quelque chose. J'étais déjà venue, j'en suis toujours ravie".
Stéphane, quant à lui, est surtout "content qu'il y ait un théâtre ici".
En revanche, "les sièges ne sont pas confortables du tout".
Un avis partagé par Inès : "la banquette est inadaptée. Personnellement j'ai trouvé qu'à certains moments on entendait mal, l'acoustique était mauvaise…"
Rappelons que le TNN, après la déconstruction du bâtiment de Bayard début 2023, doit poser ses bagages au coeur des arènes de Cimiez pour la saison estivale, après quelques aménagements de l'espace, mais aussi, en 2025, dans le futur Palais des Arts et de la Culture. C'est promis, nous y ferons également un tour !
Noémie Meffre avec Jeanne Barraud