Après deux ans de pandémie les entreprises sont de nouveau prêtes à fonctionner à plein régime. Problème, la situation en Ukraine et le manque de main d'oeuvre freinent l'activité.
37% des dirigeants estiment que le conflit russo-ukrainien a un effet négatif sur leur entreprise. C'est ce qu'indique le dernier baromètre de conjoncture publié par la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Une donnée qui confirme la tendance déjà observée dans les Alpes-Maritimes où 80% des entreprises se disent impactées par le conflit selon une étude de la CCI Nice Côte d'Azur décryptée précédemment par Nice-Presse.
Dans le détail, les trois quarts de entrepreneurs de la Région Sud évoquent la hausse des coûts des matières premières.
Malgré des carnets de commandes stables pour 60 % des entreprises, et en hausse pour 21 %, un tiers des sociétés prévoient une baisse de leurs marges.
Le BTP, qui avait repris une belle activité, est particulièrement impacté avec des matières premières toujours plus chères.
Le tourisme touché
Autre effet néfaste de la guerre en Ukraine : la désertion de l'Hexagone par les touristes russes. Une clientèle fortunée visée par des mesures de restrictions financières en raison du conflit.
Un coup dur, notamment pour le littoral azuréen avec un manque à gagner estimé à 200 millions d’euros par le Comité régional du tourisme Côte d'Azur.
S'ajoute à cette situation économique délicate le manque de main d'oeuvre pour la saison. A l'échelle régionale, en avril, 45.000 postes étaient vacants pour la saison.
Un manque de personnel qu'ont tenté de résoudre les professionnels par tous les moyens.