Le tout nouveau ministre de l’Intérieur est en visite dans la capitale azuréenne ce lundi 13 juillet. Hier, il a accordé un long entretien à la presse locale dans lequel il a douché certains espoirs du maire de Nice en matière de sécurité.
POLITIQUE — Il ne va pas annoncer le déploiement des effectifs tant attendus dans notre ville. Quelques semaines après les multiples fusillades du quartier de Liserons, des coups de feu aux Moulins, quelques jours après les troubles dont ont été victimes les quartiers du Port et des Ponchettes, le “premier flic de France” a assuré ce dimanche “ne pas venir à Nice annoncer de nouveaux moyens” (pour le moment?).
Gérald Darmanin a reconnu auprès de nos confrères l’émergence d’une “nouvelle forme de violence communautaire que nous devons mieux connaître et combattre” à Dijon comme dans la cité des Anges.
Avant de préciser :
“Je ne viens pas à Nice annoncer des effectifs supplémentaires. Je viens pour écouter, remercier le travail partenarial (sic) de la ville de Nice avec l’État et saluer l’action d’Éric Ciotti avec lequel je travaille depuis longtemps.”
Le ministre a également souligné le travail des autorités locales “qui ont su, lors de l’attentat (du 14 juillet 2016, ndlr) et par la suite, être au rendez-vous de la sécurité des Niçois” et celui du maire, “un modèle pour (ceux) qui s’engagent pour l’autorité et la sécurité.”
“Des pouvoirs de police” pour les maires
À la question de savoir si l’État pourrait “transférer (aux élus locaux) des compétences en matière de sécurité”, Gérald Darmanin n’est pas tout à fait allé dans le sens de Christian Estrosi, qui l’a pourtant réclamé, notamment dans une interview exclusive accordée à “Nice Presse” pendant les municipales.
“Je fais confiance aux maires de France, qui sont aussi des agents de l’État. Ils n’ont pas tous le même esprit et la même énergie que Christian Estrosi”, a développé M. Darmanin.
“Je ne suis pas certain qu’il soit opportun de transférer des compétences aux polices municipales.”
“En revanche, il faut faciliter la vie des maires et leur donner davantage de pouvoirs de police. On ne s’appuie jamais assez sur les maires”