“Ils font Nice” : chaque semaine, nos figures locales mises en vedette dans Nice-Presse.
À l'Ariane, c'est une figure emblématique. Georges-Claude Trova est le président des Arianencs, le comité de quartier qui se bat depuis 1998 pour faire bouger les lignes. Rencontre.
Racontez-nous les débuts…
Tout a commencé en 1995 lorsqu'un policier a été tué alors qu'il était dans l'exercice de ses fonctions, ici à l'Ariane. Nous avons créé un collectif avec une quinzaine de personnes du secteur mais aussi de Saint-André-de-la-Roche. En 1998, il a été transformé en comité de quartier, Les Arianencs. C'est à ce moment-là que j'en suis devenu le président. Aujourd'hui, nous sommes cinq membres du bureau. En revanche, nous avons fait le choix de ne pas avoir d'adhérents. Cela n'empêche pas de pouvoir compter sur les riverains.
Quelles sont vos missions ?
On s'occupe du quartier, c'est la première des choses. On voit tout ce qui ne va pas, on interpelle les institutions, aussi bien municipales que préfectorales. On mène également des actions dans les environs. Auparavant, il y a eu un atelier de couture pour les femmes, du soutien scolaire pour les enfants ou encore des cours de français pour les personnes âgées…
Dans le passé, énormément d'initiatives étaient mises en place. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas : nous n'avons plus de subventions, donc de financements. Depuis 2015, nous avons arrêté les activités. Maintenant, on fait uniquement remonter les différentes problématiques comme la saleté, le stationnement en double-file…
Comment évolue le quartier ?
J'habite ici depuis 1978. J'ai donc pu constater les changements. C'était un quartier chaleureux, mais il a mal évolué. L'Ariane est oublié et il y a trop de monde dans un même secteur.
On s'est battus pour l'arrivée du tramway, avec notamment de nombreuses manifestations. On est en 2024 et il n'a toujours pas été livré. Les premiers travaux commencent juste. On devrait l'avoir d'ici 2028-30, ça n'a jamais été aussi près !
La ligne devait aller jusqu'à la Trinité mais finalement elle se poursuivra jusqu'à Drap. Dans le quartier, on l'attend avec impatience. On espère que ça permettra de rebooster l'Ariane. Pour le moment, on est enclavés, et ça se sent.
Vos meilleurs souvenirs ?
Je pense que l'un des voyages d'échanges que nous avons pu organiser en Guyane en fait partie. Partir avec une vingtaine de petits du quartier, c'était super. Il y a aussi un autre séjour au Maroc en 2009. J'ai emmené des enfants dans le cadre d'un parrainage avec une école. Cela a permis de leur montrer que certains n'ont rien et pourtant, ils ne se plaignent pas.
Et pour la suite ?
Tant que je suis là, on continue avec Les Arianencs. Mais honnêtement, je ne pense pas que le comité perdurera. Les gens ne veulent pas s'investir et encore moins les jeunes.
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