Ils font Nice : chaque semaine, nos figures locales mises en vedette dans Nice-Presse
Depuis plus de 70 ans, les Cappan proposent des fruits et légumes de saison sur le marché de la Libération, à Nice. Être maraîchers, chez eux, c'est une histoire de famille. Cela fait maintenant deux ans et demi que Laurène a repris le flambeau, avec son père, Jean-Louis.
Nice-Presse : Comment s’est passée votre enfance à Nice ?
Laurène Cappan : "J'ai grandi sur le marché. J'étais encore bébé et j'accompagnais déjà ma grand-mère, elle s'occupait de notre étal. À 10-11 ans, j'ai commencé à mettre la main à la pâte, je venais chaque week-end pour aider. Ça me plaisait déjà beaucoup !"
Quels sont vos meilleurs souvenirs ici ?
"J'ai toujours été là, alors ils sont nombreux ! Mais je pense que les plus importants pour moi, c'est vraiment ces rencontres que j'ai pu faire tous les jours.
Je crée de véritables liens avec mes clients, ils sont adorables. Il n'y a pas très longtemps, l'un d'entre eux m'a offert un bouquet de fleurs pour mon anniversaire. C'était une très belle surprise. Ils sont vraiment attentionnés…
D'ailleurs, certains, connaissent toute la famille. Par exemple, une cliente qui venait régulièrement a rencontré ma grand-mère alors qu'elle avait seulement 17 ans. Elle a ensuite continué à venir chercher ses fruits et légumes quand mon père a pris la relève, puis quand ça a été à mon tour.
Au final, je tisse de véritables liens avec toutes ces personnes, c'est mon quotidien. Ils me racontent leur vie, leurs problèmes, ou leurs joies. Et, c'est la même chose pour moi.
C'est ce côté humain qui me plaît le plus dans ce que je fais. "
Que pensez-vous de notre ville ?
"De partout où je vais dans notre cité, je me sens tout simplement bien. C'est peut-être dû au fait que je suis née ici, mais je me sens vraiment chez moi. Il y a cette ambiance conviviale et chaleureuse que l'on ne trouve pas ailleurs, et j'adore ça.
Le cadre est lui aussi superbe. Il y a la mer, la plage et surtout : il fait toujours beau temps. Pour les marchés, c'est vraiment agréable.
Dans le quartier de la Libération, on a de la chance. La Ville a tout refait, avec la nouvelle Gare du Sud.
Avant cela, c'était un peu délabré et pas terrible… Maintenant c'est vraiment différent, cela a même permis de ramener plus de jeunes. C'est un véritable plus pour nous."
Quelles sont vos adresses favorites ?
"Lou Pelandroun, sans hésitation. Ce restaurant propose des pan bagnats délicieux et une pissaladière d'enfer !
Juste un peu plus haut, il y aussi la Maison Quirino que j'aime beaucoup. Ils font des pâtes, des raviolis, etc… Elles sont faites ici puisqu'ils ont leur atelier vers le Port. C'est super bon !
Après forcément le quartier de la Libération. C'est vraiment spécial ici, c'est chez moi. Ça reste familial et surtout très chouette."
Où vous voyez-vous dans quelques années ?
"Toujours ici. Certainement pour mes clients et parce que j'adore la ville de Nice. Je suis née ici, c'est impossible de la quitter. On est toujours un peu chauvin… (elle sourit)
Puis pour moi, c'est important de faire perdurer la tradition familiale sur le marché."
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