“Ils font Nice” : chaque semaine, nos figures locales mises en vedette dans Nice-Presse.
Dans le Vieux-Nice, Marie Louise et Bruno Guignard font vivre "La Maison de l'Olive". Créée il y a 37 ans, cette boutique propose une variété de préparations alléchantes. Rencontre.
Racontez-nous vos débuts…
C'est une histoire de famille. Le père de Marie Louise a créé ce magasin. D'abord, pendant quinze ans, il était sur un banc devant le Niceco, sur Garibaldi (le Monoprix, aujourd'hui). La boutique, où nous sommes actuellement, il l'a acquise en 1988. C'était une poissonnerie qui n'était plus exploitée.
Il réalisait déjà des préparations avec les olives. À l'époque, ça ne se faisait pas trop, on avait juste celles du pays. Il voulait amener un peu de modernité, remettre au goût du jour des choses anciennes…
Le père de Marie Louise a dû prendre sa retraite. Ça a coïncidé avec le moment où l'on s'est mariés, et du coup, on a repris l'affaire ensemble !
Que proposez-vous ?
Notre cheval de bataille, c'est la préparation des olives avec un assortiment assez large. On en a des grecques, italiennes, françaises, espagnoles, marocaines… On attend aussi la production des niçoises. En ce moment, ils sont en train de finir la récolte. On adapte nos produits en fonction des saisons.
On retrouve ici différentes variétés. Nous essayons d'avoir des olives de premier choix, haut de gamme. C'est un aliment de base, très bon pour la santé. On réalise nos propres créations, on élimine tout le superflu, on les dessale… Puis on les prépare avec des aromates. Avec une kyrielle de saveurs à la clé.
Vous proposez également d'autres produits…
Des épices et des aromates. Il y a les basiques mais également des préparations que l'on fait maison, avec des mélanges pour le poisson, pour les grillades… C'est plutôt une identité provençale. Elles ont toutes un nom. Par exemple, le Saladou il sert à l'assaisonnement des salades et des crudités.
Le père de Marie Louise a dû arrêter son activité en raison des problèmes de santé. C'est à la suite de cela que nous avons créé ces mélanges. Ils permettent d'avoir du goût sans saler pour autant. Ils conviennent aux différents régimes. D'ailleurs, on a beaucoup de clients végétariens.
Nous avons toute une gamme de poivres, des huiles, des sardines cuites au four vapeur, des tapenades… Pour les fêtes de fin d'années, on fait des coffrets sur mesure.
Vos meilleurs souvenirs ?
Ils sont nombreux ! Au fil des années, notre activité a évolué, on a toujours fait des essais. Avant l'euro, on importait de la marchandise d'Italie. À l'époque, ça nous permettait d'avoir une exclusivité sur des produits qui aujourd'hui sont devenus quasiment incontournables dans la distribution en France. Je pense notamment à la tomate séchée. On était les premiers à l'importer, des restaurateurs venaient de Saint-Tropez pour nous en acheter ! Ça fait sourire quand on y repense.
Et pour la suite ?
Des gens sont très intéressés pour reprendre la boutique et garder la même activité. C'est un petit morceau de patrimoine. Et nous, on arrive doucement à la fin de notre carrière… Mais pour le moment, on continue comme ça !
En savoir +
- 18, rue Pairolière
- Ouvert du mardi au samedi, de 10 h à 19 h
- Pour plus d'informations, c'est par ici
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