L’astuce de Philippe Vardon, les fulgurances de Graig Monetti, la gauche attend Éric Ciotti… RIFIFI, les indiscrétions de Nice-Presse

Chaque mercredi, RIFIFI, la rubrique des indiscrétions glanées par Nice-Presse. Vous avez-une info ? Dites-le nous !

• URGENT D’ATTENDRE. Début janvier, après la publication de sondages flatteurs pour le sortant, Christian Estrosi, mais aussi pour son rival Eric Ciotti, les formations de gauche annonçaient se « mettre au travail, face à la menace de la droite extrême et de l’extrême droite », une grosse année avant la prochaine élection municipale. Las, le 11, une première tentative de réunion accouchait d’un couac. Certes, socialistes, écologistes et communistes disaient vouloir s’entendre, mais la France insoumise promettait de faire bande à part si le dispositif n’était pas ouvert aux collectifs citoyens. Un mois plus tard… rien n’a bougé, nous a-t-on glissé. Les relations restent fraîches et hormis quelques échanges thématiques, « on ne peut pas dire que les partis prennent le chemin de l’union. » À part les mauvaises relations entre le PS et LFI, nationalement comme localement, l’autre point de réflexion se résume en 10 lettres : Eric Ciotti. S’il se portait réellement candidat, la gauche plurielle estime qu’elle aurait des chances de victoire grâce à une droite éclatée. « Devant cet enjeu », chacun pourrait mettre de côté ses animosités. Si la route semble droite, la pente est forte, comme dirait l’autre.
• SOS VARDON ? Nous l’évoquions la semaine passée dans RIFIFI, Philippe Vardon pourrait se présenter en 2026, pour le plus grand plaisir du maire sortant, ravi de cette division des voix. En délicatesse avec Reconquête, avec le RN et pour l’heure tenu à distance par l’UDR, le patron de l’opposition a trouvé une alliée certaine en la personne de… Jeanne d’Arc. Depuis plusieurs semaines, Philippe Vardon se mobilise pour réclamer le maintien à Nice d’une statue de la Sainte, peut-être compromis par une récente décision de justice. L’occasion de lancer une vaste pétition, qui a déjà rassemblé, est-il indiqué, 17.000 paraphes tout de même ! Alors, certes, sur le bureau du préfet ou face au Tribunal administratif, ça n’a aucun intérêt. Mais comme pour apposer son paraphe sur le web, l’internaute a l’obligation de fournir ses infos personnelles (nom, adresse email…) l’initiative permettra de constituer une base de données inestimable pour un candidat qui se lance dans la campagne sans l’appui d’un grand parti. Sauver Jeanne d’Arc… ou sauver Vardon ?
• « LA CROISIÈRE S’AMUSE ». Chaque édition son char piquant, voire contestataire. Monde du cinéma aveugle face à Harvey Weinstein, « Monopofric » du capitalisme, influenceurs symboles de la culture du vide… Le Carnaval, délicieusement moqueur, fait perdurer cette belle tradition en 2025. L’un des attelages dénonce ainsi les populistes, « climatosceptiques » et autres fossoyeurs du climat, représentant notamment Donald Trump, Vladimir Poutine et Javier Milei. Certains spectateurs ont pensé qu’avec ce thème, le char aurait pu être un peu plus mordant. Par exemple avec les bobines d’élus des Alpes-Maritimes et du Var, épinglés ces jours-ci par la Chambre régionale des comptes pour leur manque d’action face au dérèglement climatique ?
• MONETTI CIRCUS. Dernière « guignolade » en date dans le Monetti Circus ? Avec une élégance sans pareille, le 7e adjoint au maire chargé des événements tweetait, lundi 17 février : « Le grand prix carnavalesque de l’article papier toilette (sic) biodégradable est décerné à Nice-Presse ! Bravo. Plaidoyer de mauvaise foi, interprétation imaginative, appréciation fantaisiste, description inexacte. C’est insultant pour les 1000 personnes qui travaillent d’arrache-pied. » Une fulgurance lue 12.000 fois. Dans le viseur de Graig Monetti, un article pas franchement violent sur les points positifs et négatifs de la cérémonie de lancement du Carnaval 2025. Florilège, depuis, de consternations et de soutiens dans les SMS qui nous sont envoyés par son propre service, ses collègues adjoints/es et par les médias locaux. Pas un chat — bien au contraire, à lire la flopée de tacles qu’il ramasse dans les commentaires — pour approuver cette vulgarité. Un échec cette fois, expliqué par un isolement politique certain. Guignol tape, tape, tape, mais n’intéresse plus grand monde.