À Marseille, le projet d'une gare maritime pour accueillir des croisières de luxe est dans les cartons depuis plusieurs années.
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À compter du 1er juillet, les grands bateaux de croisière ne seront plus autorisés dans les eaux de la métropole niçoise. Christian Estrosi a paraphé un arrêté en ce sens vendredi 24 janvier. Une mesure qui concerne les paquebots à forte capacité - plus de 900 passagers - et qui vise surtout… Villefranche-sur-Mer.
Cette initiative doit servir à lutter contre le surtourisme, mais elle reste sous la surveillance de la préfecture des Alpes-Maritimes, qui pourrait la suspendre après avoir analysé son acceptabilité. En attendant, elle est toujours d'actualité, et si cela se confirme, elle impactera grandement le paysage maritime de nos côtes.
Le souhait de la collectivité métropolitaine est de privilégier les embarcations moins massives, plus "à taille humaine". On peut par exemple citer les voiliers de la compagnie Star Clippers qui s'arrêteront dans la Baie des Anges entre la fin septembre et durant tout le mois d'octobre. Ils transporteront environ 170 passagers jusqu'à la Corse, l'Italie et l'Espagne.
Coup d'arrêt pour le projet ? Ou l'inverse ?
Des décisions qui auront un impact sur un autre port ? À Marseille, c'est un sujet. Depuis 2022, le Grand Port Maritime de Marseille-Fos (GPMM) veut aménager un terminal pour les petites croisières. Un espace qui doit occuper l'esplanade du quai J4, et qui, initialement, devait voir le jour d'ici fin 2025 ou début 2026. Derrière ce projet, on retrouvait aussi la compagnie marseillaise Ponant et les armateurs américains Viking Cruises et RCL Cruises.
Mais ce dernier a décidé de se retirer en décembre, comme l'indique Ici Provence. Cela a engendré l'abandon du dossier par les deux autres sociétés, qui ne pouvaient assumer le poids financier de cette infrastructure.
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Pour autant, ce n'est pas la fin des ambitions pour le GPMM. Il souhaite tout remettre à plat et repartir sur un nouveau plan en 2025, ainsi que le rapporte Made in Marseille. Une bonne chose pour Jean-François Suhas, président de l'association Marseille Provence Croisières. Selon lui, les conditions d'accueil des touristes dans la cité phocéenne sont insuffisantes.
Marseille renforcée par la décision de Nice ?
Le dirigeant est convaincu que ce projet "va aboutir", comme il l'a confié à France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il n'est pas inquiet par le choix de Nice. D'après lui, l'interdiction niçoise est "très locale" et ne "pourrait que renforcer le port de Marseille".
Forcément, cela passe mal auprès des collectifs écologiques, qui militent pour l'arrêt pur et simple de ce type d'activités. Les membres de Stop Croisières voudraient que les gérants de la zone portuaire songent à d'autres programmes alternatifs.
Mais le GPMM est déterminé à aller au bout de ses ambitions sur le sujet. Quant à la mairie, elle n'a pas son mot à dire, et peu de pouvoir dans ce domaine, puisque cela n'entre pas dans son domaine de compétences.
Bravo monsieur Estrosi pour cette décision , ces paquebots ne sont plus des bateaux mais des usines à touristes qui massacrent les fonds marins et polluent l’environnement ! Quand je les vois dans la baie de Cannes cela me rend malade !
Il suffirait de mettre des normes draconiennes de rejets de polluants au niveau européen et Français pour forcer les armateurs à s'équiper et continuer ainsi l'activité croisière propre. Forcer les autocars qui les prennent en charge à passer à l'électricité. Transports vertueux plutôt que passer son temps à opposer villes et régions, intérêts partisans et polémiques stériles.