Les enjeux du premier grand meeting, les axes-clés du futur programme… À quelques jours de l’entrée en campagne de Christian Estrosi, Nice-Presse vous dévoile les coulisses de son organisation.
Le vrai départ de la « campagne Estrosi », avec deux mois d’avance ! Lundi, le maire sortant donnait rendez-vous à ses soutiens pour la fin novembre, le week-end où un meeting sera organisé au Port Lympia, dans le nouveau centre des congrès. Pourtant, l’édile (Horizons), déclaré depuis 2024, avait assuré qu’il attendrait février 2026… Serait-ce le rival Éric Ciotti (UDR-RN) qui l’aurait incité à sortir du bois bien plus tôt que prévu ?
« Pas du tout, tout ceci était planifié, pour tromper nos adversaires » démine, ce mardi 4 novembre, le directeur de campagne de Christian Estrosi. « Il sera maire jusqu’à la dernière seconde » poursuit Anthony Borré. « Mais il a aussi envie d’affirmer des valeurs, une énergie, une méthode. Et nos militants avaient des fourmis dans les jambes…»
« Oui, on peut vous vendre une stratégie de l’ombre…» plaisante une source « top niveau » à l’Hôtel de Ville. « Mais en réalité on ne pouvait plus attendre ! Dans les médias et sur les réseaux sociaux, on voyait des fake news se propager démesurément et certains messages, certes trompeurs, réellement imprimer dans l’opinion. On ne peut plus laisser Ciotti seul sur le ring ».
Vous êtes impatients ? Moi aussi.
— Christian Estrosi (@cestrosi) November 3, 2025
Je vous donne rendez-vous, le samedi 22 novembre à 10h, dans notre centre des congrès Océanice. pic.twitter.com/g2UreZeLoa
« Non, il n’y a pas d’angoisse face à ces mecs-là »
Le festin des « Amis du Maire », à la fin de l’été, avait déplu en interne. Discours assez creux, peu de combativité tandis que déjà l’adversaire frappait à bras raccourcis sur le bilan… Alors que Christian Estrosi avait évoqué l’idée de ne se lancer qu’à la fin de l’hiver, ses troupes avaient dégainé dès le lendemain sur les réseaux sociaux une offensive de comm’ pour répondre à la mitraille ciottiste. « On n’avait que les visuels des ‘Jeunes avec Estrosi’ à se mettre sous la dent, relayés par des adjoints pour certains plus si jeunes…» souffle-t-on en riant. À la mairie, clairement, on voulait y aller.
« Depuis l’annonce du ralliement de Jean-Pierre Rivere (l’ex-patron de l’OGC Nice, ndlr), qui a eu bien peu d’effet, qu’a fabriqué Eric Ciotti ? Mis à part instrumentaliser, ces derniers jours, les familles de victimes du terrorisme ?» tacle Anthony Borré, le député UDR soutenant leur idée de renommer le parvis d’un futur commissariat « Esplanade du 14 juillet 2016 ».
« Non, il n’y a pas d’angoisse face à ces mecs-là » balaie encore une source interne. « Le 22 novembre, ce sera une démonstration de force. Nous serons les premiers à organiser un grand meeting populaire, avec 2500 personnes et bien des figures locales. En face, ils auront fait quoi ? Une séquence de tractage avec 50 mecs coiffés d’une casquette Ricard ? (le jaune étant la couleur choisie par les équipes ciottistes, ndlr)».
#Municipales2026 : à Nice, Éric Ciotti lance sa campagne du « redressement »… et de la « bienveillance »#Nice06 @eciotti @2026ciotti
— Nice-Presse · Top infos (@NicePresse) August 30, 2025
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Grands chantiers ?
Une large réunion publique, et après quoi ? Une tournée dans les quartiers, avec un Christian Estrosi stylo plume à la main. « Il distillera quelques idées bien sûr, mais il viendra surtout écouter le bon sens aux quatre coins de Nice ». Et le vrai programme ? « Nous avons le marathon des voeux institutionnels, jusque fin janvier. Là, le projet sera dévoilé ».
Avec quelques pistes confirmées. Un palais des expos à l’ouest. Un plan concret pour la « nouvelle promenade des Niçois », c’est-à-dire la rénovation de la zone piétonne Masséna. Une réhabilitation complète de la vieille ville, « comme Jacques Médecin en son temps ».
« On ne vous promettra pas que les grands chantiers sont terminés, puisqu’on l’avait dit en 2020 pour au final faire des trous partout dans le centre-ville (sourire). Mais cette fois oui, l’axe clé, ce sera la proximité, la qualité de vie, plutôt que les plus vastes opérations ».
Prochain point saillant de la campagne ? La publication d’un premier vrai sondage commandé par les médias à un institut réputé, pour se faire une idée de l’état des forces en présence. Dans l’attente, « ne croyez pas à celui que certains font circuler. Il a été falsifié à Paris…»
« UNE LISTE ESTROSI RENOUVELÉE »
C’est le bruit qui circule depuis quelques mois, le gouvernement municipal serait très largement bousculé la fois prochaine. En réalité, malgré les conjectures, Christian Estrosi est le seul à en avoir une idée précise en tête. Et bien qu’entamé, le travail le plus concret à ce sujet viendra plus tard. « Oui, il y aura un renouvellement » confirme Anthony Borré, chargé de consulter et de rencontrer les uns et les autres. « Mais il y aura aussi de l’expérience. Il faut les deux. Et je veux souligner, chaleureusement, la loyauté de l’équipe sortante ». Si l’on oublie les ruptures avec Henry-Jean Servat, Bernard Chaix et Gaëlle Frontoni, la fidélité restera l’une des quelques qualités à reconnaître à cet attelage en plâtre qui n’aura pas tellement brillé au cours du mandat. C’est ce qu’appuie en tous les cas ce(tte) proche parmi les proches : « Nice-Presse a déjà relayé les sondages de notoriété des uns et des autres. La question n’est pas de savoir quels adjoints sont appréciés ou non par les gens : la plupart sont inconnus au bataillon ! La liste, on s’en fout presque. Les gens voteront pour Estrosi ou pour Ciotti ».




Il dépense sans compter mais ne veut pas mettre des toilettes publiques ( C’est ce qu’il nous a dit ) Si une envie presse il faut rentrer dans un bar. Est-ce normal ?