Notre cité est candidate pour devenir capitale de la culture. Quelles villes se présentent face à nous, et avec quels moyens ?
Après l’obtention de son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco, Nice continue sur sa lancée. Avec un nouvel objectif d'importance : devenir capitale européenne de la culture en 2028.
En mai dernier, le maire Christian Estrosi avait confirmé notre entrée dans la course, avec "100 millions d’euros" sur la table. Depuis le dossier a bien avancé, avec notamment la rénovation de plusieurs musées. Au total, vingt millions d'euros y sont affectés.
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À cela s'ajoute un vaste plan de 1.6 million d'euros jusqu'en 2025 qui permettra d'enseigner une discipline artistique à tous les élèves niçois. Lancé à la rentrée 2021, "Nice 100% culture à l'école" permet de "faire découvrir l’artiste et sa pratique aux enfants" comme l'expliquait Jean-Luc Gagliolo, adjoint au maire chargé de l’Éducation, auprès de Nice-Presse le 12 septembre dernier. L'initiative "Musique pour tous", avec une initiation aux instruments, fait partie du dispositif.
De nouvelles salles de spectacle seront également livrées cette année, avec, par exemple, celle des Franciscains dans le Vieux-Nice en mars.
Notre cité présente donc de nombreux atouts. Notre "campagne" est menée par l’ancien ministre Jean-Jacques Aillagon. À la mairie, son fils Thomas a pris ses fonctions de directeur général adjoint chargé de la culture en décembre.
Mais attention, d'autres villes sont elles aussi en piste.
Saint-Denis

La troisième ville francilienne la plus peuplée a nommé son dossier "Périféeries 2028". Mathieu Hanotin, maire de Saint-Denis, a officiellement annoncé le 1er octobre la candidature.
Ce projet a pour objectif de "réenchanter le territoire". Plusieurs actions sont déjà mises en place avec des investissements dans le patrimoine.
Parmi les plus gros chantiers : le "remontage" de la flèche de la basilique, qui devrait se terminer en 2028, mais aussi l'aménagement d'un espace culturel de 5.000 mètres carrés au-dessus de la gare Pleyel.
Bourges

Yann Galut, le maire, a annoncé la candidature en juin 2021. L'objectif est de "redonner à Bourges une place artistique, touristique et économique centrale, au cœur de la France et de l’Europe".
Pour cela, il compte développer "des logements et ateliers destinés aux artistes", et "favoriser les rencontres et les collaborations artistiques" sur le territoire. Mais aussi "renforcer l’offre patrimoniale et festivalière".
Lydie Lescarmontier, glaciologue et auteur, ainsi que Hervé Le Tellier, prix Goncourt 2020, sont la marraine et le parrain du dossier.
Reims

Son envie était connue depuis 2019, mais la candidature officielle de la ville du champagne a été dévoilée en mai dernier.
Arnaud Robinet, le maire, avance sans trop de précisions que "ce sera avant tout un projet inclusif dans lequel chacun pourra se retrouver. Nous souhaitons présenter une candidature ambitieuse mais surtout humaine et fédératrice".
Pour se préparer au mieux, Reims cherche d'ailleurs à s’inspirer de ce qui a marché ailleurs. En décembre, une délégation a passé la journée à Lille, championne en 2004.
Clermont-Ferrand

Clermont-Ferrand, dirigée par Olivier Bianchi, est l’une des premières villes à s'être officiellement présentée, en 2015.
Le projet inclut tout le Massif-Central et souhaite favoriser "la proximité et le bien vivre", "l'identité naturelle forte" mais aussi "l'incarnation du dialogue entre l'urbain et le rural".
La programmation culturelle "Altitude 2028" s'est déjà tenue tout au long de cet été avec de nombreux spectacles et des animations.
En novembre dernier, l'auteure Cécile Coulon a été nommée présidente de l’association Clermont-Ferrand Massif Central 2028.
Rouen

La ville se lance elle aussi dans la course ! Nicolas Mayer-Rossignol, maire et président de la Métropole de Rouen, a d'ailleurs précisé que cette candidature "n'est pas qu’un projet culturel, mais bien un projet de territoire".
Trois axes sont abordés : le partage des savoirs, le fleuve de la Seine, et l'implication des jeunes. L'idée est de s'appuyer sur le patrimoine industriel en créant des connexions avec la création contemporaine.
L'acteur Philippe Torreton et le rappeur Rilès seront les parrains.