Plusieurs mois après une réunion de médiation avec les riverains, ceux-ci veulent encore que la vis soit serrée contre les auteurs de nuisances, tandis que la municipalité défend un travail de fond engagé depuis des années.
L'heure d'un premier bilan des courses.
Dans une série d'articles parus en octobre, Nice-Presse relayait les craintes des habitants de Saint-Roch, qui disaient subir une dégradation de leur qualité de vie. Au cours de ce reportage puis de cet appel à témoins, ils pointaient du doigt trafics, nuisances sonores, incivilités et agressions. Le député Ciotti (LR) y avait même demandé des renforts de police.
La Ville avait immédiatement donné suite, réunissant une vingtaine d'entre eux au centre de commandement de la police municipale, pour faire un point de situation. Trois mois plus tard, nous avions ouvert une consultation auprès de ces mêmes riverains, pour savoir s'ils avaient noté depuis des améliorations dans leur quotidien.
En février, c'est l'élu de territoire lui-même, Jean-Marc Giaume, qui était invité de nos colonnes pour lister les chantiers entrepris, et répondre aux déçus.
Le même avait dégainé son plus beau "Power Point" lundi 13 mars, pour présenter à un groupe de Niçois les avancées concrètes qu'il entend défendre.
"250 arrestations"
Sur les diapositives présentées pendant cette réunion de proximité, l'adjoint de Christian Estrosi a voulu mettre l'accent sur le positif : "sécurisation" de certains espaces (c'est ce que l'on dit quand on grillage), rénovation de rues à Vauban, ouverture d'un joli parc déjà apprécié par les familles…
Le (nouveau) patron de la police municipale est là. "Le quartier n'est pas laissé de côté" pose Jérôme Marcenac. Depuis octobre, 7.200 verbalisations ont été dressées, 90 patrouilles effectuées, 250 arrestations réalisées. Diverses enseignes qui ne respectaient pas la règlementation en matière de bruit et d'hygiène ont dû baisser le rideau.
Mais autour de la table, on trouve cela encore insuffisant. Un habitant : "il y a un malaise grandissant. On manque de réponses. Il y a encore trop de soirs où on appelle, et on nous dit qu'il n'y a aucun équipage disponible pour venir nous aider". Les autres abondent. Cette mère de famille raconte avoir pris l'habitude d'éteindre elle-même les feux de poubelles allumés par les jeunes du quartier.
"Je refuse le principe même du tri" pose Jérôme Marcenac. "Nous n'avons pas des effectifs pléthoriques tous les jours, puisqu'il y a toujours des urgences à gérer. Mais nous travaillons pour apporter une réponse concrète à tous les signalements".
L'élu Jean-Marc Giaume le promet, la vigilance va s'intensifier, surtout cet été, sur les places et les jardins (dont certains sont déjà dégradés, à peine le ruban coupé). La culture ne sera pas en reste, avec des projections de cinéma et des spectacles de l'opéra proposés gratuitement en plein air.
D'autres problématiques ne seront pas abordées ce soir, comme celles, importantes, qui concernent les logements sociaux. À Saint-Roch, 65% des habitants résident dans un HLM. Le bailleur Côte d'Azur Habitat n'était pas représenté au cours de cette réunion.