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Avec des mots parfois très durs, le député LR a profité de ses voeux pour dresser le réquisitoire de Christian Estrosi. Une façon, sans s'engager à aller jusqu'au bout, de poser de premiers jalons vers une candidature face à lui, en 2026.
Un discours aux faux airs de meeting de campagne municipale, les propositions et annonces en moins. Dans la salle ce 12 janvier, 1.000 personnes, quelques Niçois, mais surtout des Maralpins.
Les députés et sénateurs Républicains sont bien là pour souhaiter la bonne année, alignés en rang d'oignon derrière Eric Ciotti. Le président du Département et les maires de grandes villes de l'Ouest aussi (Leonetti pour Antibes, Lisnard pour Cannes), quelques édiles de communes de la métropole NCA (Vence, Falicon, Villefranche…).
Mais ce soir, après un passage en revue du contexte national, c'est de Nice que l'on parle.
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Ou c'est plutôt un tableau bien noir que l'on propose. Une commune "largement moins bien gérée que Cannes, dont la dette a considérablement baissé quand la nôtre a explosé". Avec une scène culturelle "à un niveau tellement moins reluisant qu'à Antibes".
"Aujourd'hui, le théâtre de Nice, c'est un chapiteau sur un parking des Moulins, à côté d'un camp de Roms"
Capitale des Alpes-Maritimes où "la violence grandit partout (ce qui est contredit par les chiffres du ministère, ndlr). Dans ses quartiers de non-droit, dans la première circonscription (le Port et Saint-Roch, ndlr) comme sur l'avenue Jean-Médecin, que l'on ne reconnaît plus. Avec ces jeunes 'juridiquement français' qui s'en sont pris à la police les soirs de matchs en décembre".
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"Face à cette insécurité, la mairie n'est pas à la hauteur, puisqu'elle se contente de communication".
La liste des reproches continue. "L'avenir économique de Nice m'inquiète. Jamais la Plaine du Var n'est devenue comme promis un poumon économique. Contrairement à Sophia Antipolis".
Eric Ciotti ne précise pas là que nombre d'indicateurs économiques sont très favorables à la ville, et que la "bétonisation" qu'il dénonce à l'ouest, il l'a accompagnée tout au long de ses différents mandats. Notamment en tant que premier adjoint de… Estrosi Christian.
"Votre confiance m'oblige"
Pour lui, la démolition du palais des congrès Acropolis "menace notre principal moteur, le tourisme, au risque de fragiliser nombre de familles dans le département. C'est une faute, une folie". Tout en se réjouissant du délai de deux mois obtenu "au bourreau" (qu'il ne nomme pas) par les salariés, devant la justice.
Un projet que Ciotti Éric va tout de même subventionner, avec le Conseil départemental, à hauteur de plusieurs millions d'euros…
"Si nous en sommes là, mes amis, c'est que la cigale a été à l'oeuvre, et que l'hiver est arrivé : hausse du prix des transports publics, suppressions de lignes de bus, impôt métropolitain…"
Face à "ces dérives, ce déclin", le message est clair : l'alternative, ça serait lui. "Cette ville, je veux tout lui donner. En 2017 comme en 2022, aux législatives, on a voulu me faire trébucher. Mais vous les Niçois, vous êtes restés fidèles. Cette confiance m'oblige".