La 3e édition du Baromètre des territoires était publiée ce mardi. Elle nous dévoile quelques chiffres clés pour mieux comprendre l’état d’esprit actuel des habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur : on remarque que l’écologie est un facteur d’anxiété chez nous.
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Sécurité, climat, scolarité, pouvoir d’achat… Tout y passe. Ce mardi 14 janvier, trois organismes, Elabe, l’Institut Montaigne et le groupe SCNF, ont partagé leur troisième version du Baromètre des territoires. Celui-ci est intitulé « France désemparée, en quête de tranquillité ». Une dénomination évocatrice, au moins pour notre région Sud !
Ce sondage s’intéresse à un large panel de sujets et nous permet d’appréhender l’état d’esprit actuel des habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur sur des questions rythmant notre quotidien. Il retranscrit notamment la forte inquiétude exprimée par les personnes interrogées sur de très nombreuses thématiques, notamment sur celle de l’environnement.
Les Maralpins craignent davantage les catastrophes naturelles
Ainsi, ils sont 56% à estimer vivre dans un lieu « exposé aux catastrophes naturelles », contre 50% ailleurs dans l’Hexagone. Un sentiment particulièrement prégnant dans les Alpes-Maritimes, où la proportion grimpe à 71%, soit 21 points de plus que dans le reste du pays !
Une crainte qui peut s’expliquer par plusieurs facteurs, dont la confiance envers son environnement. Ils sont presque 6 habitants sur 10 à penser que leur lieu de résidence « n’est pas prêt pour faire face aux conséquences » d’une éventuelle calamité naturelle. A priori, les collectivités ont également leur part de responsabilité, inspirant visiblement peu de confiance…
Ils sont par exemple moins de 20% à affirmer que les élus prennent les bonnes décisions afin de les protéger. À l’inverse, entre 35 et 40% ont le sentiment que les politiques ne font rien pour agir face au dérèglement climatique.
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Une pensée certainement entretenue par les dernières tempêtes subies, entre autres par les Maralpins, à l’image d’Alex en 2020, qui avait touché les vallées. Trois ans plus tard, c’est Aline qui frappait ce même secteur, le replongeant dans un cycle infernal de reconstruction. L’automne 2024 aussi a apporté son lot d’intempéries.
Ajoutons à cela la menace d’un éventuel tsunami en Méditerranée, comme le prévoit l’Unesco, sans oublier les feux de forêt et l’hypothèse de tremblements de terre.
La pollution inquiète dans les grandes villes du Sud
La pollution aussi impacte la population du Sud. Au niveau national, ils sont 29% à affirmer vivre dans un environnement pollué. Un taux grimpant très largement à Nice (44%) et surtout à Marseille (54%) et Toulon (58%).
On peut parler de véritable peur à ce propos, puisque 40% des résidents de Provence-Alpes-Côte appréhendent de tomber malade à cause de ce phénomène.
Sur le plan individuel, la très grande majorité des interrogés (80%) se disent « prêts aux changements ». Cependant, beaucoup soulignent que tout le monde n’est pas égal dans sa faculté « à s’y adapter ». 67% des sondés se sentent ainsi « entravés » à cause du « manque de moyens ». D’ailleurs, cela provoque la colère de 22% d’entre eux.



