La Ville n’exclut pas d’interdire les nouvelles annonces dans les quartiers déjà saturés.
“Des secteurs entiers de Paris vont être interdits aux créations de nouveaux meublés touristiques” expliquait à la presse le 7 mai Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire PS. “Nous considérons que l’offre est déjà très abondante”. Les quartiers concernés sont ceux qui “souffrent d’un déficit de logements”. Cela ne s’appliquerait qu’aux “loueurs professionnels”.
Serait-ce faisable à Nice, notamment dans le centre-ancien ? Nous avons posé la question, le 11 mai, à Anthony Borré, premier adjoint de Christian Estrosi. “C’est une option. Cette restriction, je ne veux pas l’exclure. Dans le Vieux-Nice et l’hyper-centre, c’est possible” nous a-t-il répondu, au cours d’une interview à lire par ici.
Il s’agit là d’une demande de nombreux résidents dans la vieille-ville, coeur historique de la cité “aujourd’hui livré aux valises à roulettes”.
Plus d’une demande sur deux refusée
Anthony Borré que “nous avons, à Nice, durci la réglementation en la matière. Elle est plus sévère qu’ailleurs. Ici, les co-propriétés doivent décider si oui ou non un appartement résidentiel peut devenir un Airbnb. La plupart du temps, c’est non”.
“Par exemple, l’an passé, on compte 750 refus de ce que l’on appelle les changements d’usage. 56% des demandes sont recalées” a-t-il évoqué.
1 commerce sur 8 a été transformé en meublé touristique dans le centre de Paris, entre 2020 et 2022, à cause du manque de régulation. Un risque que l’on court chez nous ?
“A Paris il suffit d’une déclaration. A Nice, les propriétaires doivent déposer des demandes, qui font l’objet d’une instruction par nos services, avec des refus très conséquents” avance Anthony Borré. “La dérive parisienne n’existe pas ici”.
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L’an passé, Airbnb - une plateforme parmi d’autres - a reversé 2,4 millions d’euros de taxe de séjour à la municipalité niçoise, contre 1,2 en 2021.