1.800 réfugiés sont accueillis dans le 06 depuis quelques jours : un chiffre qui ne cesse de croître. Pour coordonner la réponse humanitaire, la Métropole NCA déploie plusieurs grands dispositifs. Tout en encourageant les autres territoires à se mobiliser.
Provence-Alpes-Côte d’Azur pourrait accueillir jusqu’à 6.000 déplacés. Nice, qui en fait déjà beaucoup, aurait encore 400 ou 500 places. “On veut garantir à chacun les meilleures conditions. C’est une seconde famille qui attend ces réfugiés dans notre ville” promet le maire, Christian Estrosi. Vendredi, il présentait aux journalistes un plan en plusieurs étapes.
Les restaurants solidaires dès aujourd’hui
Un restaurant solidaire est mobilisé 9 rue Alsace-Lorraine depuis le 16 mars. Géré par l’union étudiante FACE 06, le CCAS et des bénévoles, il a déjà pu servir 167 repas chauds en deux petits jours. Une deuxième structure ouvre au 2, rue d’Alger, avec une capacité de 100 couverts.
On avait pu les rencontrer à l’occasion du Carnaval : deux jeunes femmes d’une troupe ukrainienne venue d’Odessa accueillies à Nice depuis le début de la guerre font partie des volontaires qui font tourner ces deux cantines.
Concrètement, les réfugiés arrivés à la Maison d’accueil des victimes (MAV, 6 rue Gubernatis) ou dans l’ancien hôpital Saint-Roch reçoivent un ticket et un plan leur donnant accès à ces initiatives. À noter que les transports métropolitains et régionaux sont gratuits pour ces Ukrainiens.
Le “hub” dès la semaine prochaine
Comme nous le rapportions le 17 mars, le quartier général de l’accueil des réfugiés en Région Sud va être installé à Nice Ouest mardi. Il ouvrira au niveau du boulodrome de l’ensemble sportif Charles Ehrmann, tout près de la préfecture. Des chambres préfabriquées et un centre administratif seront mobilisés.
Les Ukrainiens qui ont des attaches personnelles en pays niçois resteront. Les autres seront accueillis dans les départements de Provence-Alpes-Côte d’Azur. La Métropole NCA, débordée, ne peut recevoir tout le monde.
Mais aussi
Lundi, la Ville mettra en place des cours de français à Saint-Roch pour que les petits Ukrainiens ne soient pas confrontés à la barrière de la langue. Le dispositif est chapeauté par l’ancien socialiste Yann Librati avec l’association Francophonia.
Le 22 mars, un concert caritatif sera donné à Nice au profit des enfants.