L’été 2023 a été l’occasion pour plusieurs communes d’instaurer des restrictions visant à limiter l’impact des touristes sur l’environnement. Pour aller plus loin, cinq villes renommées s’apprêtent à imposer aux visiteurs une taxe d’entrée.
A plusieurs reprises tout au long de la période estivale, Nice-Presse a évoqué les mesures prises au quatre coins du globe dans l’optique de limiter l’impact des touristes sur la faune et la flore. Certains spots plus sensibles que d’autres ont vu les autorités mettre en place des restrictions, ce qui a été le cas sur la Côte d’Azur.
Ce sujet est devenu l’une des préoccupations principales des élus locaux, car les vacanciers sont de plus en plus nombreux, bien que certains lieux soient plus concernés par qu’on appelle parfois le surtourisme.
Ainsi, d’après l’Organisation mondiale du tourisme, 95 % des individus se rendraient sur moins de 5 % de la Terre. C’est pour faire face que quelques municipalités bien connues ont opté pour un système de taxe.
Plusieurs villes d'Europe
Ce phénomène n’est pas nouveau, mais il gagne désormais Valence par exemple. La commune espagnole a annoncé récemment qu’à la fin de l’année 2023, ou début 2024 au plus tard, les plaisanciers devront s’acquitter d’une nouvelle contribution. Celle-ci sera comprise entre 50 centimes et 2 euros par nuit, selon le type d'hébergement, pour un temps maximal d’une semaine (sur un système assez proche de la taxe de séjour française qui existe depuis bien longtemps).
Ces revenus serviront à financer le développement durable du secteur touristique de la région, indiquent les autorités, mais aussi à offrir des logements à un tarif abordable aux résidents de ces agglomérations très fréquentées.
Du côté de l’Italie, particulièrement attentive à la préservation de son patrimoine environnemental, c’est Venise qui va prochainement instaurer une taxe pour les touristes. Les personnes venant pour une journée à la Sérénissime devront payer entre 3 et 10 euros, selon la période de l’année.
La somme sera à régler en ligne, ce qui vous délivrera ensuite un QR code à présenter en cas de contrôle. Attention, les voyageurs pouvant démontrer qu’ils sont là pour plus de 24 heures seront exemptés.
Toujours en Europe, Olhão, localisée au Portugal, doit appliquer à la haute saison un impôt de deux euros par nuit. A la fin des congés d’été, il devrait descendre à un euro. Notons que ce système ne s’appliquera pas aux enfants de moins de 16 ans et sera plafonné à un maximum de 10 euros par voyage.
Avec ces sous, la mairie espère minimiser l’impact de la forte population estivale. Elle suit le raisonnement de Faro et Vila Real de Santo António, qui ont déjà instauré ce régime.
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Un peu plus haut, au Nord du continent, Manchester a elle aussi commencé à faire cotiser les vacanciers. Le montant s’élève à 1,15 euro depuis avril 2023. Toutefois, elle est vigueur uniquement dans les hôtels et appartements de vacances situés dans le centre-ville.
Enfin, nous pouvons terminer notre liste de ces destinations ayant choisi de faire payer les touristes par un pays asiatique : La Thaïlande. Bientôt, les étrangers devront se délester de 8 euros. Cette mesure a été retardée car elle devait voir le jour en 2022 à l’origine.
La somme récoltée servira à couvrir d’éventuelles dépenses de santé des plaisanciers, puisque l'assurance maladie ne les rembourse pas systématiquement. Elle a aussi pour but de participer au financement des attractions touristiques locales.
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