Comme neuf autres villes françaises, Nice est candidate pour devenir la future capitale européenne de la culture. On fait le point, alors que les quelques communes pré-sélectionnées seront connues dès le mois prochain.
Après l'accession au patrimoine mondial de l'UNESCO, c'est l'autre grand défi de la cité des Anges. Dans un entretien accordé à notre journal en avril 2022, le maire, Christian Estrosi, évoquait en exclusivité la candidature de notre ville au label capitale européenne de la culture.
Sous la bannière "Nice 2028 : connecter l'inattendu", plusieurs entreprises et artistes locaux se mobilisent, et des initiatives, que nous avons pu relayer dans nos colonnes, se multiplient, de toute nature.
Bientôt l'oral fatidique
On peut donc compter sur cet engagement pour devancer nos rivales, que sont Clermont-Ferrand, Bastia, Montpellier-Sète, Reims, Amiens, Bourges, Saint-Denis et Rouen.
Elles sont neuf au total sur la ligne de départ, avant que cinq soient retenues par un jury composé de douze professionnels européens de la culture, dont deux Français. Pour les départager, un grand oral aura lieu le 2 mars à Paris, avant l’annonce des pré-sélectionnés le lendemain.
Cette épreuve se déroulera en deux temps. Tout d’abord, 45 minutes seront dédiées à la présentation de la candidature de Nice, puis 45 minutes seront ensuite consacrées à des questions-réponses avec les décideurs.
La championne connue dès la fin 2023
Nous connaîtrons le grand gagnant en fin d’année, après un second oral.
Pour la capitale des Alpes-Maritimes, concourir pour cette distinction représente déjà un vrai accélérateur au niveau des projets structurants, mais aussi des dynamiques culturelles.
Elle permettra également, en cas de couronnement, de promouvoir son patrimoine, de bénéficier d'une exposition médiatique mondiale, et donc, par conséquent, d'obtenir d'importantes retombées touristiques. Des enjeux que nous vous exposions dans cet article.
Candidate déçue en 2013 - avec un dossier mal ficelé - Nice mise dorénavant sur plusieurs aspects, dont la rénovation des musées, mais aussi d’autres pôles comme le théâtre ou l’opéra. Le plan "100% culture à l'école" entre aussi dans ce cadre, tout comme, et c'est le coeur de la démarche, les nouvelles pratiques culturelles. Innovantes, inattendues et numériques.
Plus de 100 millions d'euros investis
Un investissement de plus de 100 millions d’euros est déployé sur cinq ans, avec pour accompagner le projet une équipe regroupant des professionnels du sujet, notamment l’ancien ministre Jean-Jacques Aillagon.
Parmi les possibles points faibles de notre dossier, notre capacité déjà bien connue dans le domaine artistique, alors que les experts estiment que les candidates qui partent de loin ont davantage de chances d'être choisies.
Notre position géographique, en Provence-Alpes-Côte d'Azur, pourrait aussi nous jouer des tours, alors qu’Avignon et Marseille ont déjà remporté ce label dans la région.