D'après les données publiées par Atmosud, la cité des Anges a vu ses émissions de CO2 augmenter entre 2014 et 2019. Une situation que tente d'endiguer la municipalité, alors que 500 Niçois meurent chaque année à cause de la pollution atmosphérique.
En 2019, 1,283 milliards de kilos de CO2 ont été émis sur le territoire niçois. Un bilan supérieur à celui de 2014 avec 1,277 milliards de kilos. Sur la totalité des gaz à effet de serre (GES), la baisse est de 0,4% sur la période.
Dans le détail, le transport aérien représente la plus grande part de polluants émis — nous avons le deuxième aéroport de France — suivi par le transport routier et la consommation énergétique des logements alimentés au gaz naturel.
L'agriculture, le transport routier fonctionnant au gaz naturel, l'agriculture et la consommation énergétique liée au bois sont des domaines moins émetteurs de CO2.
Malgré tout, des solutions commencent à être élaborées par la municipalité, mais leurs effets ne seront visibles qu'à long terme.
Verdissement et décarbonation
Il est possible d'évoquer la mise en place de la ZFE (Zone faible émissions) dans une partie du centre-ville. Un dispositif qui vise à interdire certains secteurs à des véhicules jugés trop polluants. Lancée en janvier chez nous, cette mesure se fera plus drastique au fil des ans.
La Ville mise aussi sur le verdissement avec la création de nouveaux parcs dans les quartiers, l'extension de la coulée verte ou encore l'aménagement d'un parc de 30 hectares à l'Ouest.
Côté transports, un florilège de pistes cyclables a été déployé aux quatre coins de notre cité pendant et après le confinement, compensant partiellement un retard certain.
Les bus, eux, opèrent une transition progressive vers des énergies douces tandis qu'un téléphérique doit voir le jour pour rallier Saint-Laurent-du-Var. Le développement des lignes 4 et 5 de tramway est également en cours.
Sur le volet maritime, les liaisons des ferries entre Nice et la Corse sont sur la sellette. Leur disparition pourrait éventuellement réduire l'empreinte carbone de la capitale azuréenne pour les années à venir.