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Le monde des transports est en constante évolution dans les grandes métropoles. Celle de Nice ne fait pas exception et fourmille de nouvelles idées. Le secteur privé dévoile également des projets futuristes.
La capitale azuréenne a déjà amorcé la décarbonation de ses transports avec le déploiement de bus électriques, reconnaissables grâce à leur couleur rouge.
Deux navettes du même type, gratuites et en service toute la semaine, complètent cette nouvelle offre. Inaugurées en mars dernier, elles effectuent un parcours de 4 km, en passant notamment par la promenade des Anglais.

Ce n'est, évidemment, qu'un début. A terme, "l'ensemble du parc de véhicules de Lignes d'Azur sera vert, d'ici 2025" s'enthousiasmait dans nos colonnes Philippe Pradal, président-délégué de la Métropole.
D'ici quatre ans, de l’hydrogène vert sera produit sur le territoire pour alimenter les véhicules.
Cette énergie, encore peu répandue, permettra d'éviter l'émission de 60.000 tonnes de CO2 et la consommation de 25 millions de litres de gasoil. Rappelons que l'objectif est d'atteindre ‑55% d’émissions de gaz à effet de serre sur le territoire métropolitain d’ici 2030.

Une ligne de "Bus à Haut Niveau de Service" (BHNS) doit aussi voir le jour dans le secteur Gambetta, pour épauler la ligne 1, toujours plus utilisée. Selon les prévisions, ce sont 16.000 voyageurs qui pourront utiliser ce bus décarboné dès 2023.
En plus des nouvelles lignes 4 et 5 de tramway, un téléphérique, entre le centre-ville de Saint-Laurent-du-Var et le quartier Méridia de Nice, est en projet, pour un coût estimé de 40 millions d'euros.
Lire aussi >> "Coûteux", "super pratique"… Téléphérique à Nice : vous avez réagi sur Nice-Presse

Le parcours d'environ 800 mètres sera effectué en 2,45 minutes, avec une cabine toutes les 4 minutes. Selon les projections, chaque heure, 1.600 usagers devraient emprunter ce nouveau moyen de déplacement.
Si le projet est validé, la construction devrait débuter en 2023 pour une mise en service en 2025.
En parallèle de la terre et des airs, la mer va aussi jouer son rôle puisque le projet d'une "navette maritime Zéro Emission" entre Nice et le port de Cap d'Ail, vers Monaco, a été relancé. D'une capacité de 150 passagers, elle devrait permettre 34 rotations par jour, avec un trajet de 35 minutes. Elle devrait bénéficier à environ 1.200 personnes, comme l'estime la Métropole Nice Côte d'Azur.
Dans un premier temps, elle fonctionnera grâce à un groupe motopropulseur hybride mêlant fioul et électricité. Christian Estrosi compte sur "l’évolution des technologies de transport maritime" pour que ce navire devienne électrique ou à hydrogène.
L'embarcation "sera directement connectée à la ligne 2 de tramway ainsi qu’au Parc Relais Port Lympia" annonçait l'édile au mois de septembre.

Les centres-villes de Cagnes-sur-Mer et de Nice expérimenteront - à une date qui n'est pas encore précise - des navettes autonomes (avec un "superviseur" à bord, comme l'impose la loi) et 100% électrique. Les six véhicules pourront embarquer 4-6 personnes. D'autres modèles ont 18 usagers de capacité.
Le modèle (ci-haut) présenté en janvier 2021 par Christian Estrosi "a une autonomie de 150 km, peut rouler jusqu’à 80 km/h" et coûte 150.000 euros. Il sera opérationnel dans la zone industrielle Carros–Le Broc d'ici un an.
Développer une mobilité douce au sein de la @MetropoleNCA est primordial : vélo bleu, auto-partage, plan vélo, bornes rechargeables… et bientôt une 1ère étape vers l’expérimentation d’une navette autonome sur la Z.I. de Carros/Le Broc à l'horizon 2022 en lien avec l'@imredd_uca. pic.twitter.com/SETJKWHZ9O
— Christian Estrosi (@cestrosi) January 15, 2021
La Métropole renforce aussi son maillage de bornes de recharge électrique, notamment dans le moyen et le haut pays, mais aussi dans les parcs-relais. À l’horizon 2026, 600 bornes sur tout le territoire sont annoncées (infos pratiques sur ce site).
Bon plan !
Des subventions en faveur d’une mobilité durable existent : 3.000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique ? Toutes les informations par ici
Et des taxis volants ?

Le secteur privé compte bien, lui aussi, bousculer les habitudes.
Pour développer les mobilités du futur, l'aéroport de Nice s'associe à trois homologues italiens pour développer "Urban Blue". Une entreprise qui ouvre la voie… aux taxis volants, comme nous le développons dans cet article.