Philippe Vardon appelle ses adversaires politiques à faire front commun contre la municipalité. La destruction d'Acropolis, qu'il espère éviter, doit débuter dans une vingtaine de jours.
Sur la place Masséna, on lançait ce samedi 11 février en grande pompe le carnaval. À un jet de pierres, aux abords de Garibaldi, l'opposition n'était, elle, pas à la fête.
Le groupe d'élus ex-RN et Reconquête de Philippe Vardon, "Retrouver Nice", avait appelé ses soutiens à se réunir pour dénoncer, une fois encore, la démolition annoncée du palais des congrès.
Acropolis doit passer sous les pelleteuses le mois prochain, pour laisser place à une extension de la coulée verte. La Métropole projette de livrer, en deux phases - 2025 et 2027 - un nouvel équipement dans la Plaine du Var, "pour rivaliser avec Milan et Barcelone".
"Appauvrissement de l'offre culturelle et non-sens économique", ont répondu cet après-midi les conseillers municipaux de "Retrouver Nice", mécontents de ne pas avoir obtenu l'organisation d'un référendum local sur la question, qu'ils réclament depuis deux ans.
Un meeting qui intervient après une manifestation organisée par la gauche (socialistes et écolos) le 14 janvier, puis une autre par le patron des Républicains, Eric Ciotti, le 4 février.
Philippe Vardon a souligné "la constance" du PS Patrick Allemand et de certains Verts, pour mieux pointer les revirements du député Ciotti. Lequel avait soutenu le projet de Christian Estrosi pendant les dernières municipales, l'avait subventionné à hauteur de 7 millions d'euros via le conseil départemental qu'il dirige, avant de changer d'avis.
"Retrouver Nice" lance donc un appel à un "rassemblement unitaire", au-delà des clivages partisans.
"Ensemble, tous ensemble, je suis persuadé que nous pouvons encore faire reculer Estrosi. Ensemble, nous pouvons rassembler non pas quelques dizaines ou centaines de Niçois chacun de notre côté, mais des milliers".
Le député LR du coeur de ville n'a pas encore réagi à cette main tendue. Un tel plateau politique ne serait toutefois pas improbable. Droite, extrême droite, gauche et écologistes s'étaient déjà réunis, le 25 juin 2022, au cours d'une manifestation en faveur du théâtre de Bayard. Ex-TNN qui était déconstruit quelques mois plus tard.