Par ses paysages, son charme médiéval et son fameux jardin exotique, Èze est un village convoité par les touristes. Face à cet afflux, la municipalité a dû s'organiser.
Ce n'est pas toujours évident de trouver l'équilibre entre attractivité et surtourisme. Véritable nid d'aigle sur la Côte d'Azur, Èze est un arrêt presque obligatoire lors de votre passage sur la Riviera.
Du haut de ses 400 mètres, elle ne laisse pas insensible. Une végétation luxuriante, des paysages à couper le souffle avec sa vue imprenable sur la Méditerranée, de jolies ruelles pavées, son patrimoine, son aspect médiéval… Un tableau au charme fou qui attire forcément la foule.
L'été notamment, la commune est particulièrement surchargée, mais les visiteurs ne viennent plus seulement de juin à août, mais désormais d'avril à octobre. Comme l'a confié Frédéric Billy, directeur général des services à la mairie, à L'Observateur de Monaco, la ville devrait franchir pour la première fois la barre des deux millions de vacanciers !
Plus de places de stationnement
Une notoriété qui grandit d'année en année, les curieux étant attirés par les artères étroites et escarpées, les deux tours de garde, sa poterne et sa canonnière, classées monuments historiques, ainsi que bien sûr par le remarquable jardin exotique et le merveilleux chemin de Nietzsche.
Pour essayer de préserver cet écrin de verdure qui fait la réputation d'Èze, il a tout de même fallu se résoudre à des aménagements. Tout d'abord, le stationnement. Jusqu'à l'an dernier, un petit parking soulageait la municipalité en bas de la localité, plus l'été celui de L’Oppidum (environ 150 places). Alors, pour compléter le tout, un parc souterrain de 400 places a été ouvert en août dernier.
Mais cela n'empêche pas la seule voie d'accès d'être régulièrement congestionnée, un phénomène accentué par les clients des VTC qui sortent du véhicule dans l'espace public et donc impactent la circulation. Pour régler cela, des policiers municipaux sont en vadrouille, épaulés par des agents de surveillance de la voie publique (ASVP), souligne encore L'Observateur.
Une fois sur le site, les touristes peuvent se balader dans les petites rues du village, parfois en prenant leur mal en patience pour remonter le flot des personnes qui arpentent la cité. Bien d'entre eux se dirigent d'ailleurs vers le célèbre jardin, formant une file sur plusieurs mètres, gênant ainsi l'entrée de certaines boutiques.
Pour le jardin exotique, une jauge de 250 visiteurs en 2025
Aujourd'hui, deux bornes électroniques permettent de prendre ses billets, fluidifiant le trafic. Les réservations sur Internet ont également été rétablies, tandis qu'un saisonnier est chargé de faciliter l'accès au parc.
Un agent de sécurité fait lui respecter le règlement aux visiteurs à l'intérieur, notamment pour éviter la dégradation des plantes. Ajoutons aussi que pour 2025, une jauge de 250 visiteurs sera instaurée pour limiter le nombre de pèlerins en simultané.
Il y a aussi un point positif de cette grande attractivité, principalement pour les commerçants, mais cet engouement doit aussi être maîtrisé. En revanche, la mairie n'a pas l'intention de mettre en place un quota pour toute la commune ni de sens de circulation unique. "Nous voulons que les gens restent libres de se balader comme ils l’entendent ", justifie encore Frédéric Billy.
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