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Alors qu'une part des habitants s'est opposée au projet immobilier Covivio, l'adjoint au maire chargé de Cimiez estime que le secteur "s'est à présent suffisamment urbanisé".
Promesse claire de Christian Estrosi : il n'y aura "plus aucun projet d'habitat collectif, donc d'immeubles, validée dans ces quartiers à partir de maintenant". Cet engagement du maire formulé en mai dernier, il concerne les collines niçoises, après bien de levées de boucliers du côté des riverains. Sauf que Cimiez n'est pas spécifiquement concerné, puisqu'il dépend de Nice-ville et non pas des collines, selon la mairie.
Covivio, "un projet de vie"
Pourtant, c'est peu dire que les habitants sont très remontés, ou parfois inquiets, au sujet des promoteurs. Nice-Presse vient d'y passer un mois dans le cadre d'un dossier spécial : la lutte contre la "bétonisation" s'affiche comme la préoccupation numéro.
"Moi, je suis favorable à ce que cette interdiction s'applique également à Cimiez. Cela aurait du sens" fait valoir l'élu de territoire Franck Martin dans nos colonnes ce mercredi 23 juin.
Sans critiquer non plus les projets qui y sont menés. Au sujet de la construction de deux immeubles dans l’oliveraie de la Fondation Pauliani, "on peut lever les inquiétudes : l'étude qui a été commandée indique qu'il n'y a aucun risque" pour les villas des alentours, dont certaines ont une centaine d'années au compteur.
Et pour Covivio - un programme résidentiel de 19.000 m² livré "d'ici 2028" - qui fait énormément parler ? "Le sujet était surtout celui du stationnement. Sur 340 places en tout, il y en aura 88 pour le grand public, et 2 par foyer pour les résidents". L'adjoint au maire Gaël Nofri projette aussi d'y ouvrir un parking-relais…
Franck Martin poursuit : "Covivio, ce n'est pas construire pour construire. C'est un projet de vie. Un privé va rendre utile un terrain moche et anciennement amianté. Mais oui je pense que désormais, Cimiez s'est bien assez urbanisé".
Quid de la villa Paradiso ? Une vente pour y ouvrir un institut contre le cancer avait été évoquée il y a trois ans. On sait que cela ne se fera pas. Mais la mairie n'a communiqué que sur la réhabilitation du jardin, très attendue par les habitants.
"Je ne sais pas si elle restera publique ou si elle deviendra privée. Mais ce qui est sûr, c'est qu'un établissement culturel y sera ouvert" promet Franck Martin. Un musée, mais pas forcément. Quand ? "Je ne donne pas de calendrier, mais notre envie est de la rouvrir le plus vite possible".
Parmi les autres remontées du terrain : un sentiment d'insécurité. Qui ne serait pas tout à fait justifié : "il y a eu des problèmes, mais ils ont été réglés. Un individu incendiait des voitures : c'était un habitant de Cimiez, qui a été arrêté. Cet été, une bande a mené plusieurs cambriolages. Elle a été attrapée par la police nationale depuis". Et de garantir : "à chaque fois que nous échangeons avec les forces de l'ordre, on nous dit que c'est le quartier le plus calme de Nice !"
"Des vols à la roulotte (dérober le contenu d'une voiture stationnée, ndlr) et des cambriolages, il y en a toujours eu dans les zones résidentielles. Le risque zéro n'existe pas. Mais il n'y pas d'inquiétude particulière. D'autant que nous avons récemment ajouté plusieurs caméras de vidéoprotection".
Sur les questions de circulation et de stationnement, vous pouvez lire cet interview de Gaël Nofri paru hier.
Certes, il vaut mieux ne pas densifier Cimiez, par contre détruire des maisons pour laisser place à des horreurs de promoteurs immobiliers à Nice Nord, Libération, Nice Ouest et Est, ça ça pose pas de problème… alors vu que Cimiez occupe une grande partie de la ville, il faudrait faire de même à Cimiez, on ne voit pas pourquoi cette différence de traitement… dans un quartier sans boulanger, sans pistes cyclables et sans un magasin ce serait le moment de le rendre à la ville.
C'est très vrai, sanctuariser des quartiers déjà bien structurés en urbanisation et population, il y a des quartiers qui sont en manque criant de constructions qualitatives pour rénover le secteur. Saint-Roch, Magnan, Californie et Carras doivent se densifier en habitations et local commerciaux pour apporter un nouveau souffle et nouvelle population dans ces quartiers en manque de cadres, visions structurantes.